La « ligne claire » s’éloigne du modèle lyonnais

1 juillet, 2008 | TRIBUNE LIBRE | 2 commentaires

gerard-colomb Par Philippe Dibilio

 

Dans le brouhaha médiatique qu'a engendré la série de présentation des motions des différents leaders socialistes en vue de leur congrès de Reims, celle de Gérard Collomb a eu du mal à émerger. Malgré le renfort du cathodique Manuel Vals, la « ligne claire », c'est le nom de la contribution, a été ramenée à un texte de barons locaux brocardé par les cadors parisiens comme Jean-Christophe Cambadelis ou Bertrand Delanoë.

 

Pourtant il faut bien reconnaître une réelle évolution entre le document préalable qui avait circulé sur le net et le texte présenté à la presse la semaine dernière. La contribution a pris du volume même si comme c'est souvent le cas dans ce genre d'exercice le constat est riche et les propositions moins éloquentes. L'ambition pour sa part est grande mais certainement à la mesure des enjeux de la situation de la gauche, elle vise ni plus ni moins à « regagner l'hégémonie de la pensée ». Voilà qui met la barre à un autre niveau que celui du modèle lyonnais qui semblait être l'objet principal de l'engagement de Gérard Collomb dans cette affaire. Certes le texte met particulièrement en valeur la créativité des villes et des agglomérations dans l'évolution de nos sociétés et les propositions avancées privilégient la structuration en Régions et agglomérations adoubées par le suffrage universel mais l'on n'y vénère plus les alliances à la lyonnaise. Au contraire la « ligne claire » s'insurge contre les parachutages de candidats depuis le sommet, appelle à des constitutions de listes fruit d'une démarche démocratique et occasion de vrais débats et propose un référendum de toute la gauche pour désigner le candidat à la présidentielle. Bref une proposition de véritable ampleur nationale qui bien qu'assise sur l'expérience locale peut s'inscrire comme un projet de changement pour la France. Il lui reste à se frayer un chemin dans les arcanes du PS ce qui n'est pas le moindre des défis.

 

Osé

Est ce l'arrivée de l'été mais en ce type de période germent parfois des idées pour le moins osées et même maladroites. C'est le cas de celle qui a traversé l'esprit du directeur des TCL la semaine dernière. Constatant que le renouvellement du contrat de concession de la gestion des transports lyonnais arrivait à terme en 2010 et considérant les délais plutôt longs de ce genre de mise en concurrence le dit directeur s'est penché sur la question. Il s'est alors souvenu que lors du précédent appel d'offre la question de la continuité du service comme celle des coûts de fonctionnement avaient été au centre des débats. Cette préoccupation bien en tête, notre « sup de co » en déduit qu'il faut remettre à plat tous les accords d'entreprise, un certain nombre étant très spécifiques et dépassant largement les conventions collectives de cette branche. Il prend donc la décision de s'y attaquer et convoque et les syndicats et un comité central d'entreprise pour ce mois de juillet. La nouvelle, il fallait s'y attendre, a fait l'effet d'une bombe auprès des syndicalistes avant d'apparaître comme une provocation. Bref cela a engendré une situation tendue, sinon explosive dans l'entreprise avec des annonce de conflits sociaux pour la rentrée voire avant si la situation s'accélère. Rien d'extraordinaire à cela tant il était osé d'aborder un problème aussi sensible de la sorte. Ce directeur de Kéolis, société filiale de la SNCF qui gère les TCL, aurait dû prendre langue avec une ancienne de la SNCF qui dirige aujourd'hui la régie des transports de Marseille. Josiane Baud, qui fait le bonheur de Jean-Claude Gaudin tant le nombre de conflits sociaux a diminué depuis son arrivée dans cet établissement municipal. Josiane que l'on a connue à Lyon lorsqu'elle fût appelée à la rescousse par Raymond Barre pour diriger les services du Grand Lyon et qui, elle, manie d'abord la concertation avant de s'engager dans des réformes internes.

 

Cacophonie

Cette année la période des transferts de joueurs se passe bizarrement à l'OL. Après Grégory Coupet dont le bon de sortie traîne en longueur on a droit à un  feuilleton Ben Harfa qui, mais c'est une habitude avec l'OM, risque de finir devant les tribunaux. Il est vrai que dans cette affaire ni les dirigeants marseillais ni le joueur ne semblent totalement clairs. Mais maintenant, selon l'Equipe, c'est avec Junhino qu'il y aurait des tensions, ce qui est plus embêtant vu le rôle leader que joue le Brésilien dans le vestiaire comme sur le terrain. Ce dernier craint, en effet, d'être sacrifié à son poste du fait de l'arrivée de Makhoum qui évolue à la même place que lui. Voilà qui crée une cacophonie dont le club n'a pas besoin en cette période de reconstruction de l'équipe en vue d'objectifs européens ambitieux. Certes la période des transferts génère toujours des moments de négociations émaillés de tensions mais à un mois de la reprise de la compétition, il serait bon de mettre les pendules à l'heure

2 Commentaires

  1. Jean François

    Limite ridicule la tentative de Gégé pour exister sur le plan national. ça va tourner en bérézina…

    Réponse
  2. Opak

    …cette histoire de garden party où le contribuable a rincé sans le savoir le staff de campagne socialiste…

    Réponse

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