Le mauvais remake de Pierre Botton

25 novembre, 2008 | TRIBUNE LIBRE | 2 commentaires

19 Pierre Botton et Laurent Dadenas (LFP) au Club des 100 lors de la rencontre OL-Barcelone en novembre 2007 – Photo © Fabrice Schiff

 

Par Philippe Dibilio

 

« On aimerait voir son journal se battre pour sa ville. Comme il a pu le faire » déclarait jeudi dernier à Tribune de Lyon, Jean-François Tétu, universitaire lyonnais , spécialiste en communication et fin connaisseur de l'histoire de la presse locale.

 

Ce message n'a pas été entendu au Progrès qui, le samedi suivant proposait, avec appel à la « une » flanqué d'un « exclusif », une page d'interview de Pierre Botton. Pourquoi lui et pourquoi maintenant ? Tel est le mystère. Car celui qui est présenté comme un « repenti » n'est pas repentant du tout et continue à se présenter comme la victime d'un passé dont il est le seul responsable. Et quel paradoxe que ce texte. Botton y affirme ne plus vouloir revenir aux errements du passé et fait sienne la devise « pour vivre heureux vivons caché » alors que la page du journal lui est consacrée et qu'il y évoque à longueur de colonnes ses contacts toujours actuels avec pèle mêle : Sarkozy, Aulas, Hortefeux et Jacques Pélissard. Il veut se faire oublier mais évoque son intimité toujours existante avec les stars qu'il invite dans son émission sur Radio Cité à Genève. Bref la tentation semble toujours bien présente chez celui qui reconnaît avoir vécu d'apparences qui n'étaient pas gratuites pour autant. Et s'il s'étonne d'être un « paria » à Lyon, il pourrait s'interroger aussi sur les dégâts qu'il a fait dans cette ville et à l'image même de Lyon. En fait, Botton nous fait le coup de celui qui s'est trouvé embarqué dans une histoire qui l'a dépassé ; outre que ce n'est pas l'impression qu'il donnait quand il décidait de tout et réglait des comptes dans les couloirs de l'Hôtel de Ville en 1989, on a du mal à le croire tant son passé revient au galop dans chaque phrase qu'il accorde au Progrès. Ce mélange de mots qui sonnent creux apparaît bien inutile sauf semble-t-il pour le Progrès.

 

La drôle d'idée de Jacky Darne

A peine élu secrétaire fédéral, Jacky Darne se trouve au cœur de la confusion et l'âpre confrontation des deux dames du PS et sa fibre militante doit le mettre particulièrement mal à l'aise. Ce n'est pas une raison pour lancer une idée « qu'elle est pas bonne » comme le dit l'expression populaire. Dans la situation embrouillée de l'après congrès de Reims, il avance une solution pour en sortir : celle du troisième homme, à savoir Gérard Collomb. Drôle d'idée qui ne rendra pas service à l'intéressé. Il est évident, au terme du long marathon du congrès, que le maire de Lyon n'est pas en situation de prétendre à ce poste, ce dont il avait lui même conscience. Car si l'on regarde les choses de plus près, on notera que Gérard Collomb a commencé par déposer une contribution avec ceux que l'on a appelé les « barons locaux », puis au moment de la transformer en résolution, c'est à dire en texte mis au vote des militants avec un nom de premier secrétaire à la clé, il a cherché un nom « plus sexy » selon sa propre formule. Manuel Valls est apparu le premier puis Pierre Moscovici qui l'a abandonné pour Delanoë et alors Ségolène est arrivée. Dès lors tout l'espace politique et médiatique était occupé par la dame du Poitou. Et Gérard Collomb s'est rangé au rang des supporters, du premier cercle certes, mais pas de première place en vue. On trouva en revanche au devant de la scène Najat Belkacem qui, emportée par son élan vers les sommets, a aussitôt déclaré qu'elle aurait des responsabilités en cas de victoire de Ségolène et que Collomb bien sûr serait «écouté ». Sans nier la place importante qu'il a tenu dans cette rude bataille du congrès, le maire de Lyon ne s'y est pas taillé un costume national de premier plan pour autant ce qui ne le rend pas très crédible pour assurer une improbable synthèse sur son nom. Et de plus ce serait le plus mauvais service à lui rendre pour son avenir à Lyon. Mais Jacky Darne ne pensait certainement pas à ça.

2 Commentaires

  1. Observateur

    Botton, Collomb, que des minables. On a la classe politique qu’on mérite.

    Réponse
  2. jerome manin

    C’est pas trop dur Sieur Dibilio, de n’avoir plus rien a se mettre sous la dent que Darne, le vieux sbire de Collomb pour essayer de faire croire qu’on a un peu d’indépendance… Brunet-lecomte n’embauche pas ?

    Réponse

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