Par Stina Masson

Le Directeur Général des opérations de Renault, particulièrement attaché à la proximité avec les équipes terrain, est venu faire le point sur la stratégie et les enjeux auxquels le constructeur automobile doit faire face.

Dans l’organigramme du constructeur français, juste après l’emblématique Carlos Ghosn, puissant patron de Renault et Nissan, se trouve Patrick Pelata. Entré chez Renault en 1984 comme chef d’atelier à l’usine de Flins, il est depuis 2008 Directeur Général Délégué aux opérations. Conscient du rôle déterminant du service-client dans les concessions, il s’est rendu sur place, pour contact direct avec les équipes rhônalpines : « les attentes en terme de service se sont considérablement accélérées. Notre idée est de toujours mieux servir les gens qui poussent les portes de nos concessions, à la manière des grands acteurs du monde du luxe par exemple ». Et d’insister sur l’intérêt grandissant porté aux femmes, « un public aux exigences différentes qui requiert un traitement adapté ». Patrick Pelata en a profité pour revenir sur les progrès considérables effectués en terme de qualité de produits, en regrettant que « la valeur de la marque ne soit pas encore reconnue à sa juste valeur ». Le constructeur français compte bien palier à ce retard en se positionnant comme pionnier de la voiture électrique : « la concurrence est présente, soit, mais nous sommes les seuls à proposer une gamme complète de véhicules électriques, cela fait 4 ans que nous nous préparons à cette révolution systémique ». La Fluence, la Kangoo et la Twizy feront leur apparition en 2011, tandis que la Zoé sera commercialisée en 2012. « Il faut savoir que Renault, Nissan et Mercedes réunis représentent le plus gros budget de R&D d’entreprise industrielle au monde » complète Patrick Pelata. Mais avec la fin de la prime à la casse, l’avenir s’annonce compliqué pour la marque au losange. « Nous tablons sur une baisse de 10% des ventes sur l’année à venir » craint Bernard Cambier, directeur commercial France. Cependant Renault compte bien se tailler une belle part du gâteau électrique avec un marché qui devrait représenter 10% du marché mondial d’ici à 2020.