Gégé se fait sonner les cloches à droite comme à gauche !

Par Saint Pothin

Heureusement que Gégé, malgré ses nombreuses tentatives et la grisaille qui l'habille, n'est pas devenu un éléphant du PS. Car chez l'éléphant, voyez-vous, le temps de  gestation est de 22 mois et les petits naissent sans défense.

Non, Gégé, en bonus pater familias, se contentera de neuf mois pour accoucher d'un plan de mandat qui a même failli ne jamais voir le jour. "Mais il avait pas un programme, Gégé ?" s'interrogent quelques mauvais coucheurs (de droite) mal intentionnés ? Eh ben si. Gégé, il avait bien un programme (et ce n'était pas seulement le renouvellement de ses nombreux mandats comme le nom – plan de mandat – le laisserait croire.) Mais son nouvel-ami-de-droite-à-qui-il-a-confié-la-combinaison-du-coffre lui a vite fait comprendre qu'il allait falloir se la serrer grave. La faute à qui ? La faute au gouvernement, et à Sarkozy, et à la crise, et aux adjoints dépensiers. Et à Perben, tiens ! Bien fait ! Depuis son retour de Reims, depuis qu'il sait qu'il ne sera jamais un éléphant et que personne ne prendra ses défenses, Gégé tranche dans le vif et  se fâche avec ses amis de gauche. Finalement, le plan de mandat devrait  être  discuté au conseil municipal de décembre. Les rois mages sont prévenus… et les Lyonnais pourront s'abstenir de mettre leurs chaussons devant la cheminée. Le cadeau se transformera en facture. En bas, à droite, +6%… pour commencer.

Silence royal pour Gégé

Gérard Collomb, pourtant prompt réagir à  toutes les catastrophes qui affectent ce bas monde, n'a pas bougé une oreille (d'éléphant) quand il a fallu soutenir Sa Sainteté du Poitou, en détresse respiratoire depuis le casse du siècle opéré par les brigades roses de la rue de Solférino. Rien, la dégelée Royal. Même pas un petit bout de communiqué de presse, même pas un signe de la main, même pas un petit bouquet de roses. Gégé est comme Sarko, c'est un pragmatique mais très avisé sur la rose des vents. Il paraît même qu'il trouve que Lille est devenue une très belle ville.

On vote aussi à l'UMP

Dans l'indifférence la plus totale, y compris celle des militants, l'UMP vote  aussi. Des secrétaires de circonscription. Oui madame, pas moins. En gros, des sous-chefs de  bande qui se positionnent auprès des chefs pour de prochaines échéances. Et là aussi, ça tire dans tous les coins, mais à huis clos et davantage à l'arme blanche qu'au canon. Comme au bon vieux temps de Sarko ministre de l'Intérieur, à l'UMP, c'est "circulez, y'a rien à voir !" On a juste appris que Michel Noir, tout à son désir de revanche sur les hauts plateaux de Lyon, s'était fait taper sur les doigts par le factotum. Passe encore qu'il impose son épouse au conseil régional, mais en échange, qu'il la boucle ! (Nota : on ne parle pas de la sémillante Danielle mais de sa logorrhée…) Dans quelques semaines, ce sera le président de la fédération du Rhône qui sera  élu. Qui est en lice ? Dans les couloirs de l'UMP, on fait mine d'hésiter entre Philippe Cochet et le député-maire de Caluire. Histoire de se dire confiant dans la démocratie et le vote des militants. Bref, c'est un non choix. Perben a (enfin) compris que le risque était trop grand de briguer un nouveau poste à moins qu'en fin (enfin ?) stratège il ne brigue dans ses rêves le large trône de Mercier. Une tôle par an, ça suffit, quoi qu'il n'y ait pas de loi de cumul en la matière. Et puis, comment expliquer aux autres, une fois élu, la recette pour gagner ? Donc Cochet ou, si tout se passe bien, Cochet. Pas d'autre case à cocher sur le bulletin. Cela règle une fois pour toutes les éventuels ricochets post électoraux !