Photo © Fabrice Schiff
Par Christophe Magnette
Directeur régional Lyon Centre-Est depuis le début de l’année, Marc Ferret a dédié sa vie professionnelle à Renault. Sa route a épousé les contours d’un losange : gageons que son action épousera les formes du succès pour le constructeur français.
Il veille sur un périmètre XXL (le plus grand de la marque au losange) : de Clermont-Ferrand à Évian et de Vesoul à Albi. Au pays de Renault, Marc Ferret, 58 ans, est prophète en son pays, celui de la direction régionale Lyon Centre-Est. C’est donc lui qui incarne le constructeur français (sans oublier Dacia qui représente 20% du groupe), qui donne le la, la marche à suivre. C’est lui le chef d’orchestre – “plus tambour que clarinette”, s’amuse-t-il – lui qui aspire à faire jouer une partition commune à ses 61 concessions (640 agents) qui vendent près de 80 000 véhicules neufs et réalisent 217 millions d’€ de chiffre d’affaires en pièces de rechange (dont 500 000 pneus vendus !) avec pour dessein de faire briller les nouveautés made in 2016 : Mégane lancée en janvier, la Talisman Estate ce mois-ci, la Mégane Estate en septembre et le nouveau Scénic prévu pour octobre. Apparus sur le marché l’an dernier, le Kadjar et le nouvel Espace sont appelés à continuer à surfer sur leur bonne dynamique. Mais pas seulement. Désireux de s’inscrire sur la durée, ce papa comblé de trois enfants (Marion, 28 ans ; Magaly, 25 ans et Maxence, 22 ans), entend jouer la carte de la proximité pour asseoir davantage la visibilité de la marque tricolore : « Bien que, sur notre territoire, une voiture vendue sur quatre (en tourisme) et une sur trois (en utilitaire) est un véhicule Renault, j’ai le sentiment que nous souffrons d’un manque de notoriété par rapport à certains concurrents. À mes yeux, nous devrions avoir un voire deux points de marché en plus. J’aspire donc à (re)positionner notre marque sur la région », souligne cet homme attachant, convivial qui se qualifie lui-même de ”bébé Renault“ [sic]. Un homme de terrain donc mais surtout un homme du terroir, fils d’agriculteurs de Saint-Martin-en-Haut dans les Monts-du-Lyonnais qui puise dans ses origines les valeurs qui l’ont porté tout au long de sa vie d’homme et de manager.
« Pour donner ma pleine mesure, je dois me sentir en confiance »
En bon terrien, Marc Ferret a les pieds bien ancrés sur la terre ; le regard est franc et direct ; le discours sans ambages. La fidélité comme fil conducteur : en amour, en amitié comme sur le plan professionnel. D’aucuns parleront d’un caractère fort et entier. Il avoue : “Pour donner ma pleine mesure, je dois me sentir en confiance.” Il l’a visiblement trouvée chez Renault ! Après deux années à l’ESC Saint-Étienne et un BTS gestion et distribution – “On ne construit pas sans savoir compter !” – “Marco” (pour les intimes) file effectuer son service militaire dans la gendarmerie. De retour dans la vie active, ce vrai Rhônalpin (il y tient), attaché à sa ville et à sa région, répond à trois annonces de travail. Parmi elles ? Un poste de vendeur de voitures chez Renault Saint-Étienne. Il est pris. Nous sommes en octobre 1980. Huit ans dans le Forez, une année comme assistant de formation (déjà) à la direction régionale de Lyon puis chef des ventes à Lyon Sud en 1989, il vit un premier tournant en décrochant le poste de chef des ventes à Nice (le plus gros CA du groupe dans l’Hexagone) en 1994. En devenant, trois ans plus tard, directeur à la Croix-Rousse – “Mon plus grand souvenir sur un plan humain” – sa carrière prend une nouvelle épaisseur : un passage par Vaise, un retour dans le Sud (directeur de Renault Antibes) qui se prolonge, cerise sur le gâteau, en qualité de directeur de Renault Nice pendant cinq ans, Marc Ferret revient dans la région en 2012 : directeur à Lyon Sud et de la plaque de Lyon qui réunit Renault Nord, Est et Rillieux (500 personnes, 300 millions d’€ de CA). Au bout de ce parcours sans tâche ? La direction régionale, forcément. Dans quelques années, Marc Ferret espère pouvoir aller se balader avec son épouse, Brigitte, et son fidèle compagnon, Indy, un épagneul français. Désormais installé à Grézieu-la-Varenne, il ira baguenauder du côté du col de la Luère. Il s’y rendra en voiture, en Renault bien sûr.
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