Par Morgan Couturier
Tombés sous le charme des vélos électriques lors d’un salon dédié à ce moyen de locomotion, les Lyonnais Mohamed et Sofiane Ben Miloud se sont lancés dans la personnalisation de ces deux roues. Des modèles sportifs ou vintages que la fratrie exposera courant mars dans leur concept store, installé dans le Vieux-Lyon.
Quelques fois, un regard vaut tous les mots du monde. Accoudé sur sa béquille, le vélo électrique griffé The Cykle fait son auto-promo, sans que son propriétaire n’est à louer ses courbes, pourtant plus proches d’une Harley Davidson que d’un deux-roues à pédales. Les flashes crépitent. Les interrogations subsistent. Qu’est-ce donc que ce modèle, relooké des roues au guidon, ramenant aux années folles des 50’s ? Attablé à quelques hectomètres de sa bécane, le cogérant de The Cykle, Sofiane Ben Miloud – avec son père Mohamed – trépigne à l’idée de vanter les mérites de ses produits révolutionnaires. « Nous avons pour ambition de devenir la Bentley du vélo grâce à nos vélos électriques vintages de luxe », présente ce commercial de formation, tombé sous le charme de ces bicyclettes, l’an passé, lors du salon du deux-roues à Eurexpo. Direction la Belgique, où le duo conclut avec le fabricant belge Wattitud, l’exploitation exclusive de ce concept unique qu’est la personnalisation de ces deux roues à moteur. S’en suit le développement d’un concept store, lequel devrait être inauguré, courant mars au 3 rue Soufflot, dans le très touristique quartier du Vieux-Lyon. Un showroom où les flâneurs pourront découvrir une quinzaine de modèles. « Une atmosphère vintage, où les clients auront la possibilité d’acheter ou de louer nos vélos électriques », avance Sofiane Ben Miloud.
Chaque vélo est unique, du pneu aux poignets
Un joli coup de boost pour cette start-up, laquelle souhaite se positionner sur le marché du luxe, visant une clientèle haut de gamme, susceptible d’acquérir ces exemplaires vendus jusqu’à 7000 euros. Evidemment, la personnalisation et le sur-mesure ont un coût, bien que la société lyonnaise soit en mesure de monnayer ses vélos à des prix bien plus accessibles. Pour la gamme sportive aux allures urbaines, baptisée Bob, ces luxueux produits requièrent une compensation financière minimum de 1890€. Quant aux vélos old-school, véritable fleuron de la marque, les modèles entrée de gamme s’écoulent autour de 2000€. Des exemplaires de base, bien loin de la créativité quasi-illimitée que promettent ces bécanes. Cadre en peau de serpent, pneus 26’, The Cykle ne s’impose aucune limite. Ou presque. « Nous réalisons une personnalisation complète des capots, des selles, des poignets, des phares, des garde-boues, des pédales et des pneus, afin que chaque vélo soit unique, poursuit l’intéressé. Tout nos modèles sont équipés des dernières générations de batterie Samsung, en lithium, garantissant une autonomie de 100km et d’un moteur situé dans le moyeu arrière, capable d’atteindre les 25km/h ». Malgré son jeune âge, la société a bien l’intention de passer la vitesse supérieure. L’essor des modes doux joue en sa faveur, à l’heure où les débats environnements se font légions. Signe qui ne trompe pas, quelques mois seulement après sa création, The Cykle va prochainement s’étendre aux Alpes-Maritimes et Monaco. Une première étape avant le tour de France ?
The Cycle
Plus d’informations sur www.thecykle.com
« Jusqu’à 25km/h » ? C’est un record, un exploit ? Personnellement avec une trottinette de location en ville, je roule déjà à cette vitesse c’est dommage qu’un vélo soit limité à cette vitesse. Ça on l’atteint très facilement sans assistance électrique