Par Morgan Couturier
Ami de longue date de Christophe Marguin, le chef cadenetien s’offre une virée d’un mois entre Rhône et Saône. L’occasion pour cet amoureux de la cuisine de présenter aux Lyonnais ses savoirs culinaires dans son restaurant à l’appellation explicite : l’Ephémère.
Le procédé est aussi aiguisé que la lame de ses couteaux, si bien qu’enroulée dans un coin de son restaurant éphémère, trône une banderole « c’est fini », annonciatrice d’un retour dans les monts du Luberon. Qu’importe la date butoir qu’il s’est imposé, Philippe Colin profite pleinement de son escapade. S’il a laissé les éclaircies du côté de son fief à Cadenet, le chef a décidé de transporter sur Lyon, son savoir culinaire qu’il manie au gré de ses envies, suivant les préceptes parisiens des restaurants éphémères. Rassuré par sa première tentative en terres troyennes, ce grand ami de Christophe Marguin renouvèle l’expérience entre Rhône et Saône, plantant sa bannière jusqu’au 4 mars, au 8 de la rue Jouffroy d’Abbans dans le 9e arrondissement. À l’endroit même où régit habituellement l’enseigne de Maurizio Bullano et ses spécialités transalpines.
Une carte modifiée chaque semaine
« Je suis fermé l’hiver à Luberon. Je me suis dit pourquoi ne pas ouvrir un restaurant éphémère, témoigne ce bon vivant. Ça arrangeait Maurizio, qui voulait prendre un peu de repos. Du coup, j’investis les lieux avec une partie de mon équipe ». Pas de changement tape à l’œil donc. De passage, Philippe Colin ne s’est hasardé à aucune forme de relooking. Sa griffe se distingue dans l’assiette, garnie d’une gourmande cuisine de saison, revisitée selon les arrivages. « On crée l’évènement, tout le monde vient voir, se félicite le chef, vêtu pour l’inauguration d’un tablier Toques Blanches. La carte change une fois par semaine. Dès que je ne suis plus en capacité de proposer un plat, je le change. Il faut tenir le client ».
Un chambardement perpétuel, en accord avec cette passion si perceptible pour le voyage et les défis. Car si cette initiative semble louable, sa réussite dépend en grande partie du réseau local. Ce qui limite, de facto, les destinations. De là à freiner les envies de l’intéressé, il n’y qu’un pas que peu oserait franchir. Philippe Colin ne se refuse rien. Jusqu’à revenir ? Peut-être. En attendant, à défaut du contraire, la fameuse banderole n’est encore pas dépliée.
L’Ephémère
8 rue Jouffroy d’Abbans (Lyon Vaise) en lieu et place du Due, jusqu’au 4 mars.
Soirée Saint-Valentin
Le mardi 14 février, Philippe Colin organise une soirée à destination des célibataires, sur réservation. Tarif : 40€ tout compris.
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