Gérard Collomb et les chefs lyonnais lors de la présentation du projet de Cité de la Gastronomie à l’Hôtel de Ville le 29 octobre 2012. Photo © Fabrice Schiff
La mission française du patrimoine et des cultures alimentaires (MPFCA) a remis vendredi son rapport d’évaluation des projets défendus par les cinq villes candidates à l’implantation de la Cité de la Gastronomie.
« Lyon ne doit pas être exclu du schéma proposé. » La formule, sibylline, ne garantit rien à la capitale des Gaules. Car les conclusions de la MFPCA font de Lyon un territoire d’accueil de seconde zone, malgré la mise en place annoncée « d’un dispositif original et fédérateur, un réseau de Cités de la Gastronomie. »
Sauf que « le socle » de ce dispositif « serait constitué par les projets de Tours, Paris-Rungis et Dijon. » A Lyon le rebut. Beaune a été mise hors jeu. Quand le trio choisi pourra jouer les grands chefs, Lyon pourrait bien avoir à se contenter du rôle de commis.
La rumeur d’une Cité de la Gastronomie à la découpe circulait depuis plusieurs semaines.
Toutefois, les ministres de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la culture ont donné aux villes présélectionnées jusqu’à mi-avril « pour rassembler les éléments nécessaires » à la mise en place des projets. Ils rendront leur réponse définitive à la fin avril 2013. Un maigre espoir pour Lyon.
Christophe Marguin, le président des Toques Blanches du monde, joint vendredi matin par Lyon People, n’a pas souhaité commenter plus avant cette décision. « J’aurais préféré que Lyon et Dijon soient short-listées. Dijon pour le vin, Lyon pour les arts culinaires », a-t-il seulement concédé.
Le projet de Cité de la gastronomie, lancé en 2011 par la mission française du patrimoine et des cultures alimentaires, fait suite à l’inscription du repas gastronomique des Français au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
In extenso, le texte du communiqué ministériel publié vendredi 10 janvier 2013
« La ministre de la culture et de la communication, le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt et le ministre délégué chargé de l’agroalimentaire ont reçu vendredi 11 janvier la mission française du patrimoine et des cultures alimentaires (MFPCA). Le Président de celle-ci a présenté et remis son rapport d’évaluation des projets déposés en réponse à l’appel à candidature « Cité de la Gastronomie » lancé en avril 2012.
La mission préconise « l’instauration d’un dispositif original et fédérateur, un réseau de Cités de la Gastronomie, dont le socle serait constitué par les projets de Tours, Paris-Rungis et Dijon ». Elle souligne également que « Lyon ne doit pas être exclu du schéma proposé ». En revanche, le projet de Beaune jugé « très difficilement réalisable » par la mission a été écarté.
Les ministres ont salué le travail réalisé au cours des derniers mois et souligné la qualité des projets préparés par les villes candidates. Les Ministres ont souhaité que des éléments complémentaires soient apportés aux dossiers sélectionnés par la mission, en particulier le plan de financement (investissement et fonctionnement) des Cités candidates mais aussi le contenu de l’offre culturelle, la dimension pédagogique, éducative et scientifique de leur projet.
Les Ministres ont donné aux villes candidates jusqu’à mi avril pour rassembler les éléments nécessaires permettant d’annoncer leur décision définitive fin avril. Les Ministres se sont dits favorables à la constitution d’un réseau de Cités de la gastronomie dès lors que le choix retenu permettra la meilleure valorisation du « repas gastronomique des Français », objet de l’inscription au patrimoine immatériel de l’humanité par l’UNESCO. Ce réseau pourra être ultérieurement ouvert à d’autres villes candidates, représentatives de la diversité des régions de France. »
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