Par Marc Polisson
Membre de la garde rapprochée et soutien de la première heure du nouveau président de la République, le sénateur-maire de Lyon s’apprête à décrocher le ministère dont il rêve depuis 30 ans…
Il y a des signes qui ne trompent pas. Ce jeudi soir, à la droite de Jean-Michel Aulas, pas de Gégé en tribune présidentielle pour encourager les joueurs lyonnais aux prises avec les champions de l’Ajax Amsterdam. Rater une demi-finale de coupe d’Europe avec l’OL eût été impensable il y a encore quelques mois pour celui qui depuis le 7 mai dernier est sur un petit nuage. Le lendemain de la victoire de son poulain Emmanuel Macron, Gérard Collomb a sauté dans un TGV pour présider les cérémonies lyonnaises de la victoire… de 1945… et illico est remonté dans le train pour Paris après avoir embrassé à la va-vite son épouse Caroline et ses deux filles. Contrairement aux jours précédents, Caro ne lui a pas fait pas la gueule. A ce moment-là, elle sait qu’elle a gagné le bras de fer de la première circonscription : son chouchou, le maire du 5ème, Thomas Rudigoz va obtenir le label de la majorité présidentielle. Elle tient sa revanche sur Sophie Braillard et par ricochet Thierry Braillard. Car c’est surtout la ravissante femme du ministre des Sports qu’elle a dans le collimateur… Le revers de la médaille, c’est qu’elle a du accepter de laisser Gérard s’envoler pour Paris pour enfin décrocher un ministère dont il rêve depuis toujours. Elle a tout fait pour le retenir, mais la jouissance de la revanche sur Najat Vallaud Belkacem et de Thierry Braillard, coupables d’avoir grillé la politesse à son Gégé en étant nommés ministres avant lui, a été la plus forte.
Son futur bureau, rue de Varenne
Si le président de la Métropole n’était pas présent au stade des Lumières, c’est bien parce qu’il est scotché à Paris, au QG de campagne du nouveau président à qui il a imposé ses protégés socialistes dans les 4 circonscriptions lyonnaises. Le job est fait et il aurait dû rentrer à Lyon, mais c’est de son propre avenir parisien qu’il s’occupe désormais. Les probabilités de le voir décrocher le prestigieux poste de Premier Ministre sont des plus minces compte-tenu de son âge et de l’énergie nécessaire pour tenir ce job des plus ingrats. Alors Caroline s’est mise à rêver pour lui, l’imaginant même place Vendôme dans le fauteuil du garde des Sceaux. Certes, les derniers locataires des lieux, qu’il s’agisse de Rachida Dati ou Christiane Taubira ont fait preuve de l’inaptitude la plus totale, et Gégé n’aurait sans doute eu aucun mal à faire mieux, mais le job ne rentrait pas dans le champ de compétences du président de la Métropole de Lyon… Métropole qu’il a complètement remaniée depuis son élection en 2001. Qu’il s’agisse de la Duchère, du Carré de Soie, ou encore de la Confluence, il faut reconnaître à Gérard Collomb un réel savoir-faire en matière de renouvellement urbain et de développement économique. C’est donc tout naturellement qu’il va prendre à bras de corps l’aménagement du territoire, la politique de la ville et les transports. Il devrait donc succéder à Jean-Michel Baylet dans le très bel hôtel de Castries, rue de Varenne, dès mardi prochain. Avec l’objectif de dupliquer la réussite du fameux modèle lyonnais au niveau national… A moins que son expérience de vieux grognard ne le conduise au Ministère de l’Intérieur…
Je ne pense pas que Gérard Collomb acceptera d’être ministre avant les élections législatives et de savoir quel est le parti qui sera majoritaire à l’Assemblée nationale .
Il serait bien sûr obligé de 10 démissioner de son poste de président de la métropole de maire de Lyon .
Supposons que la droite gagner les législatives il se retrouverait sans ministère et ne serai plus président de la métropole de Lyon est le maire de Lyon