Par Morgan Couturier
Voté en assemblée, le budget du Département du Rhône pour l’année 2018 prévoit une nouvelle diminution de la dette, en partie grâce aux efforts menés sur le budget de fonctionnement. De quoi réinvestir les deniers économisés.
Il ne s’agit là que d’un budget à mi-mandat, mais Christophe Guilloteau l’a voulu « plus simple et plus clair », à mesure que la situation s’améliore. « Fin 2018, début 2019, nous allons constater le désendettement de nos collectivités. Cela permet de redonner confiance à nos partenaires financiers », a assuré le président du Département. Ce budget « serein » doit ainsi permettre le remboursement de la dette d’ici « 3 ou 4 ans », sans déroger à cette promesse du « 0 impôt nouveau » (le Rhône intègre le podium des départements les moins fiscalisés, ndlr). « L’année qui a suivi la sortie de la dette toxique nous a permis d’économiser 15 M€ », a assuré pour sa part Christiane Agarrat, rapporteuse générale du Budget. Des économies substantielles réalisées « un peu partout », à commencer par le budget de fonctionnement. Pour parvenir à ses fins, le Département du Rhône n’a pas lésiné sur les moyens, quitte à se serrer la ceinture.
91,7 M€ de dépenses d’investissement
« On a réduit le train de vie de la maison », a révélé Christophe Guilloteau, qui a su dégager 24 M€ sur ces seules dépenses. Des propos confortés par sa rapporteuse générale : « Tout euro économisé en fonctionnement, est allé vers l’investissement ». Conséquence, le Département a pu naturellement revoir à la hausse ses dépenses en la matière, accrues de plus de 17% pour ce nouvel exercice, avec entre autres, 5 8M€ apportés par l’autofinancement. Avec un budget opérationnel estimé à 561 M€, le Rhône peut ainsi consacrer ses efforts sur différents pôles d’intervention, en particulier pour la solidarité (56% des dépenses dont 71,7M€ alloués à l’autonomie et aux personnes handicapées). Restent également les périlleux dossiers de la mobilité et de l’éducation, sujets particulièrement surveillés par Christophe Guilloteau. Après les calamiteuses décennies Mercier, le navire Rhône navigue encore en eaux troubles, mais l’horizon s’est éclairci.
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