Photo © Fabrice Schiff
Par Benjamin Solly
Le sénateur-maire de Lyon aurait vertement réagi à l’annonce des villes retenues pour héberger la future Cité de la Gastronomie.
« Je ne veux plus voir à Lyon un seul putain de ministre de ce gouvernement de merde. » Voilà en quels termes l’édile lyonnais aurait évacué sa frustration en apprenant, vendredi 11 janvier 2013, que Lyon était partiellement évincé du projet de Cité de la Gastronomie.
Si les colères de Gérard Collomb sont légendaires, leur contenu a rarement été rapporté avec autant de précision. Un épanchement primesautier et sanguin auprès de sa secrétaire, rapporté dans l’édition de février du mensuel Lyon Capitale.
Certes, le locataire de l’Hôtel de Ville de Lyon avait déjà donné dans l’invective à l’égard de Jean-Robert Pitte, président de la mission française pour le patrimoine et les cultures alimentaires (MFPCA), chargée d’évaluer les dossiers des villes candidates à la Cité de la Gastronomie. Ce dernier avait maladroitement comparé l’espace réservé au projet sur le Grand Hôtel-Dieu de Lyon à une « chambre de bonne. »
« Incompréhensible, insultant et scandaleux » fulminait en guise de réponse Collomb, qui n’a pas hésité à traiter d’« abruti » le président de la MFPCA, lui promettant même « le goudron et les plumes » en cas de passage à Lyon.
Christiane Taubira sermonnée
Une sortie explosive à l’attention de ses camarades socialistes de l’exécutif national, dans la même veine que son discours surnaturel prononcé à l’occasion de l’audience solennelle de rentrée de la Cour d’appel de Lyon, concomitante à l’inauguration du palais de justice des 24 colonnes.
En déplacement entre Saône et Rhône à cette occasion, la ministre de la Justice Christiane Taubira avait bien malgré elle été prise à partie par l’édile lyonnais. Au lutrin, le sniper de la place de la Comédie envoyait une rafale à la Garde des Sceaux quant au choix de ne pas retenir Lyon pour héberger la Cité de la gastronomie.
Sylvia Pinel passe entre les gouttes
En plein Sirha, « Davos de la gastronomie mondiale » qui réunit jusqu’au 30 janvier à Eurexpo plus de 12 000 chefs de 130 pays et 162 000 visiteurs professionnels, la polémique aurait pu créer le malaise.
En effet, c’est la ministre du Commerce et de l’Artisanat Sylvia Pinel qui a remis lundi en fin d’après midi la coupe du monde de pâtisserie au trio français, alors que l’information commençait à fleurir dans tous les médias. Un comble !
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