Par Morgan Couturier
Dix ans après le lancement d’Autolib’, devenu Citiz LPA, en 2015, Lyon Parc Auto a pu célébrer ses premiers résultats excédentaires.
« Lyon est une ville d’avant-garde » pour reprendre les mots de son maire, Gérard Collomb, ce qui lui fait dire que la capitale des Gaules « a toujours été précurseur dans les nouvelles mobilités ». Après le succès des Vélo’v, LPA en a effectivement apporté une nouvelle preuve tangible, avec son concept d’autopartage, reproduit aujourd’hui dans bon nombre de métropoles françaises.
Les débuts furent compliqués, mais l’annonce de bénéfices sur l’année 2018, confirme le bon choix opéré par LPA, qui eut la bonne idée de reprendre l’activité de La Voiture Autrement, cette association qui en avait initié le concept en 2003. Dix ans plus tard, les changements de mentalité des automobilistes ont contribué à l’enraciner. « On privilégie l’usage à la possession », soutient désormais Louis Pelaez.
Le recensement de 3 700 utilisateurs réguliers confirme cette tendance, laquelle n’a pas lieu de ralentir, si l’on en croit les enjeux écologiques actuels et le renforcement du covoiturage. D’autant que l’ajout l’an passé du service de free-floating, Yea! a permis de conquérir de nouveaux adeptes, séduits par ces véhicules à l’usage moins liberticide.
Un chiffre d’affaires supérieur à 1 million d’euros
« Nous perdions souvent de l’argent, mais LPA s’est donné les moyens de créer un modèle économique », renchérit Louis Pelaez qui laisse poindre l’introduction de nouveautés. Après les 50 véhicules Yea! incorporés cet été (pour un total de 257 véhicules en libre-service, ndlr), LPA planche actuellement sur l’introduction de nouveaux utilitaires et le développement d’un nouveau périmètre d’action autour d’Oullins et Ecully d’ici 2019.
« Il y a une possibilité de développement énorme. Chaque jour, 468.000 véhicules rentrent et circulent dans la Métropole. Parmi eux, 200.000 restent à Lyon et Villeurbanne : il y a donc encore un vrai potentiel pour développer l’autopartage. De nombreux Lyonnais pourraient abandonner leur véhicule ! », suggère ainsi le conseiller métropolitain Pierre Hémon. La marche est haute. Mais le processus semble manifestement s’accélérer.
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