Par Philippe Dibilio
Après un silence que l'on peut comprendre au lendemain de sa cuisante défaite de mars dernier, Dominique Perben réapparaît dans l'actualité politique lyonnaise. Ce sont tout d'abord ses amis qui s'expriment, à l'instar de François-Noël Buffet ou de Jean-François Coppé.
Tous affirment que Perben doit rester président départemental de l'UMP, une marque de confiance qui recoupe également la volonté de nombreux leaders locaux de cette formation de barrer la route à Philippe Cochet qui s'y voyait déjà. Mais ce retour du candidat malheureux aux municipales lyonnaises s'accompagne de propos quasi pathétiques lorsqu'il évoque son rêve de gosse de devenir maire de Lyon par exemple. Rêve perdu mais il faut dire qu'il s'y est particulièrement mal pris et pas seulement, comme il le reconnaît d'ailleurs, en donnant dans ses alliances trop d'importance et trop vite aux ex-millonistes au détriment des centristes. Non, Dominique Perben aura surtout fait une campagne bien pâle et peu agressive sur les dossiers lyonnais. Il semble qu'il n'ait d'ailleurs pas retenu cette leçon car il revient à la charge avec à la bouche le même slogan sur l'immobilisme du maire de Lyon. Un slogan qui n'a vraiment pas pris durant la campagne électorale et qui en est d'autant plus éculé aujourd'hui. Dominique Perben fera certainement un président départemental de l'UMP rassembleur en interne mais il faudra que ses élus lyonnais à qui il laisse la charge de la reconquête, Michel Havard en tête, adoptent une attitude plus combative s'ils veulent être entendus à Lyon.
Le mot de trop
Comme tous les présidents de la Vème République, le soir de son élection, Nicolas Sarkozy s'était déclaré président de tous les Français, tant pis pour ceux qui l'ont cru. Samedi dernier, c'est sans vergogne qu'il a joué les stars devant le Conseil national de l'UMP ce que s'étaient interdits tous ses prédécesseurs vis à vis de leurs formations politiques respectives. Son discours concernait l'Europe en présence d'ailleurs de son ami Barroso, président de la commission européenne, venu lui aussi sans états d'âme à une réunion privée de ses amis. Bref, devant cette droite en pleine réunion de famille, Nicolas Sarkozy n'a pas pu s'empêcher de prononcer la phrase de trop. Sortant de son texte, il a lancé avec délectation les quelques mots concernant ces grèves dont les Français ne s'apercevraient plus. Phrase provocatrice, expression d'une droite triomphante ce qui est paradoxal au vu des sondages mais on était en famille. Il était d'ailleurs assez étonnant de voir à la télévision un premier rang d'hommes politiques expérimentés riant du bon mot de leur chef sans mesurer l'impact politique du propos. Une attitude qu'a tenté de rattraper dès le lendemain sur RTL Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, par une pirouette qui finissait par laisser croire que Sarkozy avait voulu vanter les mérites du dialogue social. Par ses propos en tout cas, le Président de la république a affiché un réel mépris pour les Français et lancé une provocation dont il aura certainement à mesurer les conséquences. Car, contrairement à ce qu'affirment les commentateurs, ce n'est pas seulement aux syndicats que le président a fait offense c'est à l'ensemble de la France qui travaille, y compris celle qui se lève tôt. Les grévistes, en effet, ne constitue pas une catégorie professionnelle, ce peut être vous ou votre voisin. On fait grève lorsque les circonstances vous y poussent et cela n'amuse personne. En général il s'agît même de circonstances extrêmes comme les pertes d'emploi ou, comme ce pourrait être le cas dès la rentrée le pouvoir d'achat. C'est pourquoi, alors que les grèves justement prenaient une forme plus modérée, il n'était pas utile d'humilier le gréviste en dénigrant son action. Les grévistes ne manqueront pas désormais de faire en sorte que les Français et Nicolas Sarkozy s'aperçoivent de leurs actions et cela risque de susciter quelques débordements auxquels les propos provocateurs de ce week-end ne seront pas étrangers.
Militante UMP je déplore l’idée de continuer avec des loosers.J’ai fait la campagne de Dominique Perben et suis extremement décue par son manque de dynamisme(est ce son age….),son manque de sympatie etc…. Je pense qu’i faut un renouvellement… Et comme de nombreux adhérents je soutiens la candidature de Philippe Cochet. Dominique Perben tient il à en prendre une 2°?
Sans les Millonistes, Collomb faisait le grand chelem. Que Perben ne les récuse pas, ils ont finalement été 1) les seuls à ne pas le critiquer et 2) les plus efficaces là où ils étaient en force. Quant à la présidence de l’UMP du Rhône, comment ose-t-il seulement y penser. Qu’il prenne exemple sur Cuche. Enfin moi c’que j’en dis…
Militant UMP, j »ai fait la campagne de Dominique avec loyauté et attachement pour un homme d’Etat qui avait une vraie vision d’avenir pour Lyon (je pense en particulier au projet de contournement que Monsieur Collomb range dans la catégorie des sous-dossiers…). Mais clairement Dominique, tu ne correponds plus à ce qu’attendent les rhodaniens aujourd’hui pour l’UMP. A bientôt 65 ans, n’est-il pas plus intelligent de passer le relais clairement, sereinement, à la jeune garde qu’il s’agisse de Michel HAVARD, Philippe COCHET, Philippe MEUNIER : ils ont tous le charisme pour emmener le mouvement vers un profond renouveau. Alors malheureusement Dominique, quel que sera le candidat contre toi, je voterai et ferai voter pour lui, sans haine ni rancoeur contre toi. Prends donc exemple sur celui qui est a été ton (notre) modèle si longtemps, et qui reste pour nous tous le meilleur : Jacques CHIRAC. Regarde le en 2007, il n’est pas reparti mais à préféré laisser, malgré ses « réticences », la place à Nicolas qui préside aux destinées de la nation.
Et pourquoi ne tenterait-on pas une autre option extérieure comme Renaud dutreil, injustement écarté lors des dernières municipales ? ça donnerait un vrai coup de jeune !
C’est Collomb qui doit être content du retour au premier plan de Perben. 🙂
Je suis pour, à fond pour, le renouvellement de Perben à la tête de l’UMP du Rhône. Grâce à lui, le PS finira par emporter le conseil général et nous aurons toutes les grandes collectivités. Dominique Président ! Dominique Président !
Dominique Perben est surement poussé pour permettre à certains de briller…Mais il est suffisement intelligent et politique pour avoir passé un accord avec Philippe Cochet qui est plebicité par tous.Voilà le futur président de l’UMp du rhône c’est le dep maire de Caluire
la fédération UMP du rhône emboitera-t-elle le pas aux cornéliens déchirements du MODEM lyonnais ?Nous socialistes avons le même souci mais au niveau national davantage que local http://www.romainblachier.fr
Vous allez voir ce que vous allez voir, mon mari n’a jamais perdu une élection !