Par Morgan Couturier
Alors que la livraison de l’hôtel Intercontinental sera célébrée dans un mois, ses concurrents suivent avec attention l’arrivée du palace 5 étoiles. À commencer par le Sofitel de Jacques Bourguignon.
Dissimulé derrière ses lunettes, le longiligne directeur du Sofitel Bellecour n’est pourtant pas du genre à se cacher. Ce n’est d’ailleurs pas le style de la maison, érigée, depuis des années, en institution sur les bords du Rhône. Reprenant la maxime d’un célèbre club de foot, Jacques Bourguignon file droit au but : « On parle quand même d’un concurrent », glisse-t-il en référence à l’hôtel Intercontinental, cet encombrant voisin qui vient s’installer au Grand Hôtel-Dieu en avril prochain.
Mais voilà, l’homme est plutôt du style anglo-saxon, à « voir le verre à moitié plein ». Evidemment, ce nouvel arrivant et ses chambres haut de gamme (photo ci-dessus) n’est pas pris à la légère, en témoigne le rafraîchissement récent des salons du Sofitel, signe avant-coureur d’une mise à niveau obligatoire. Mais en ce sens, le vaisseau amiral du groupe Accor perçoit ce nouveau défi comme un stimulant plutôt qu’un inhibiteur.
« Ils vont mettre en avant Lyon sur la carte du monde. Ils sont très forts pour cela. De fait, ils vont tirer l’hôtellerie du luxe vers le haut et enrichir le produit ».
Du moins du côté du cœur de Lyon, où les mastodontes de l’hôtellerie lyonnaise vont pouvoir se partager le haut du panier et attirer les clients les plus prestigieux. « On pourra accueillir tous les VIP », se réjouit Jacques Bourguignon. Au-delà des 142 chambres de l’Intercontinental, sans oublier les 133 du Boscolo Lyon, le Sofitel espère ainsi profiter de l’effervescence générée par ses voisins pour remplir ses 164 chambres et suites, histoire de rehausser encore un peu plus un taux d’occupation déjà niché à 71%. Preuve qu’on peut rire avec plus de fous. Surtout la nuit !
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