Dix ans après son départ de Lyon, Juninho est de retour aux affaires du côté de l’Olympique Lyonnais. La légende brésilienne, ravie de ce come-back, en a profité pour présenter le nouvel entraîneur, son compatriote Sylvinho, pour le plus grand plaisir d’un Jean-Michel Aulas ému aux larmes.
Jean-Michel Aulas n’a pas feint ses émotions, lui qui d’ordinaire maîtrise astucieusement sa communication et son image. D’ailleurs, fidèle à lui-même, le président de l’OL n’avait pas manqué son introduction, vidéos des plus beaux exploits de ses recrues à l’appui. Effets garantis, y compris pour le principal intéressé, dont la rétine est longtemps restée humidifiée.
« Je suis ému », a-t-il avoué, avant de s’appuyer sur Martin Luther-King, au prix d’une ingénieuse citation : « Croyez en vos rêves, et ils se réaliseront peut-être. Croyez en vous et ils se réaliseront sûrement ». Et pour cause, le président lyonnais n’a jamais abandonné l’espoir de rapatrier sa légende brésilienne, en dépit de deux refus formulés précédemment par Juninho, lequel avait alors souhaité profiter de sa famille.
Juninho : « Les bases techniques sont là, mais cette équipe manque d’agressivité à la perte du ballon »
« Si ce n’était pas maintenant, ça aurait pu être plus jamais. Si cette fois-ci, je refusais, je n’allais pas me le pardonner », a avoué le nouveau directeur sportif, avec qui l’accord est entériné depuis le mois de mai, et un déplacement de JMA à Los Angeles. Convaincu par ses nouvelles prérogatives, à commencer par la nomination du futur entraîneur, Juninho n’a donc pas respecté la règle du jamais deux sans trois.
« Le président est venu me voir personnellement pour me dire qu’il fallait changer quelque chose. Il m’a donné beaucoup de liberté et j’ai tout de suite pensé à Sylvinho », a évoqué l’ancien milieu de terrain, avant d’introduire son compatriote. Ce dernier, dont les premiers portraits dépeignaient un homme dur et sérieux, a tout de suite tenu à lisser son image, en portugais dans le texte. « Je ne suis pas aussi sérieux qu’il n’y paraît », s’est-il amusé. Mais que les supporters se rassurent, l’ancien pensionnaire du FC Barcelone compte bien mettre ses hommes au travail. Et vite.
Sylvinho : « Il y aura beaucoup de travail, je peux vous l’assurer »
« On ne joue pas au foot sans inspiration et sans âme. Alors il ne manquera pas d’âme à cette équipe. Notre meilleur joueur est né le 3 août 1950, c’est… Lyon ! », a glissé le nouvel entraîneur, devant un JMA ébahi et conquis. Ce dernier aux anges, Juninho a donc endossé le costume de leader, comme à ses plus belles heures lyonnaises, confortant l’idée que ce poste de directeur sportif lui sied à merveille.
Conscient des difficultés d’un effectif qui « manque d’agressivité », le Brésilien a profité de cette conférence de presse pour pointer la nécessité de trouver de vrais leaders, un « patron devant la défense » et un nouveau défenseur central. L’objectif quant à lui, est simple et déjà identifié : se rapprocher du PSG et « pourquoi pas disputer une finale et gagner des trophées ». Après tout, Jean-Michel Aulas l’a si bien dit, quand on croit en soit, les rêves ont de fortes chances de se concrétiser.
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