Photo © Fabrice Schiff
Par Benjamin Solly
Le sénateur-maire de Lyon s’est fendu d’un communiqué très lyonnais pour la saluer la victoire du chef français Thibaut Ruggeri, mercredi 30 janvier 2013, au concours international du Bocuse d’Or 2013.
Le Sirha devait être sa revanche. 162 000 visiteurs, 130 chefs du monde entier, une myriade d’étoilés au mètre carré. Et la France qui, pour clore le salon international dédié à la restauration et à l’hôtellerie, à la bonne idée de remporter son 7e Bocuse d’Or dans la capitale des Gaules. Non, Gérard Collomb ne pouvait pas rêver meilleur scénario après la quasi-éviction de Lyon du projet de Cité de la gastronomie.
« On cherche à promouvoir le repas français… », explique-t-il, en écho au classement du repas gastronomique des français au patrimoine immatériel de l’Unesco en 2011, à l’origine du projet de Cité de la gastronomie. Si le sénateur-maire de Lyon pèse ses mots, l’utilisation des trois points de suspension témoigne de sa circonspection. L’agrégé de lettres classiques est habile. La ponctuation, plus discrète, a remplacé la colère et l’invective.
« Je suis heureux de constater que c’est chose faite dans notre ville. Lyon aime ses chefs, Lyon aime la gastronomie et l’a encore prouvé pendant toute la durée de ce salon », continue l’édile lyonnais, qui a remis le Saint-Graal mercredi soir à Thibaut Ruggeri et sa commis Julie Lhumeau.
Alors qu’aucun membre du gouvernement n’a daigné se déplacer à Lyon pour l’inauguration du Sirha samedi, que Sylvia Pinel, secrétaire d’Etat au Commerce et au Tourisme n’a promené que sa suffisance dans les allées d’Eurexpo lundi, la France a offert à Lyon sa plus belle tribune gastronomique. Une Coupe du monde de pâtisserie et un Bocuse d’Or. La Cité de la gastronomie balayée, Collomb tient sa revanche. Il l’avait annoncée.
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