Par Paul Chetaneau
Dimanche soir sur le plateau du 20 heures de TF1, le patron de la région Auvergne-Rhône Alpes a annoncé sa démission de la présidence des Républicains. Lyon People vous compile les commentaires pas vraiment tendres de ses confrères.
À la suite du résultat catastrophique des élections européennes, l’heure est-elle au (dépôt de) bilan pour la droite ? Pour Christophe Forcari (Libération), le chef de file LR « laisse la droite dans un état pire encore que celui de 2017 ». Pourtant on pouvait s’attendre à un tel fiasco, « jugé brutal, autoritaire, manquant de sincérité » souligne Vanessa Schneider (Le Monde), il n’avait pas réussi à rassembler la droite depuis l’échec de François Fillon aux présidentielles. Stéphane Jourdain (France Inter) rappelle aussi que « le patron de LR avait écorné son image en 2018 avec la révélation de propos chocs, enregistrés à son insu, tenus devant des étudiants lyonnais ».
Retour aux sources
Une page se tourne pour Laurent Wauquiez qui exercera désormais à temps plein sa fonction de président de la Région Rhône-Alpes, où il entend « se ressourcer politiquement » (Lyon Mag). Il estime même que cela « allait « sans doute » lui faire « du bien », tant il a été « blessé » par « l’épreuve » qu’il vient de « traverser » » selon Marion Mourgue (Le Figaro). Toutefois, Frank Viart (Le Progrès) considère qu’il ne faut pas y voir un abandon de ses prétentions politiques : « Il faudrait mal le connaître pour penser que ses ambitions politiques nationales se sont arrêtées le 26 mai ». Et même, pour Nathalie Mauret (ledauphine.com), « Il s’en va, dans une démarche gaullienne assumée, espérant sans doute qu’une traversée du désert redorera son blason. »
Quel avenir pour la droite ?
Dans un entretien accordé à Justin Boche (Lyon Capitale), le responsable régional LR et maire de Rillieux-la-Pape, Alexandre Vincendet, affirme que le parti doit se moderniser afin de « redevenir la grande famille politique qui est fondatrice de la Ve République » et ne pas s’égarer « sur un créneau ultraconservateur ». Le député de l’Ain et vice-président des Républicains, Damien Abad a également confié à Paulina Benavente (BFM TV) : « il y a beaucoup de travail mais je dis aujourd’hui aux militants désorientés et aux élus locaux de rester sur le navire ». Il considère que son parti est toujours une alternative à l’opposition RN / LREM dans laquelle la France se complait depuis 2017.
Effet domino ?
N’hésitant pas à mettre de l’huile sur le feu des apprentis révolutionnaires, Nicolas Domenach (Challenges) conclut que Jean-Luc Mélenchon pourrait suivre la voie ouverte par Laurent Wauquiez ce dimanche et quitter lui aussi la présidence de son parti au vu de ses piètres résultats aux élections européennes : « On sait que les révolutionnaires ne sont jamais les derniers à subir le couteau de la guillotine qu’ils ont voulu actionner. » Coupez !
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