Par Morgan Couturier
Dans une Astroballe surchauffée et incandescente, l’Asvel est parvenue à remonter un débours de huit points à la pause pour finalement décrocher un 19e titre de champion de France au terme du match 5 des finales de Jeep Elite (66-55). Après les filles, le club dirigé par Tony Parker s’offre un savoureux doublé coupe-championnat.
Le plaisir est une notion abstraite, mais quelle que soit sa forme, l’homme ne saurait se refuser à en profiter. Et le plus tôt possible tant qu’à faire. Gaëtan Muller pourrait allégrement le confirmer, lui qui après un deuxième quart-temps catastrophique, a vu l’Asvel sombrer au score (27-35).
Le président délégué ne tenait plus en place, lorsque son équipe engagea une intense remontée (24 points marqués dans le 3e quart-temps, contre 6 pour Monaco). Puis il comprit, comme toute la salle, que le titre serait sien, lorsque David Lighty alluma une dernière mèche à trois points à deux minutes du terme (60-49).
La remontada façon Green Team
Volcan en ébullition, l’Astroballe et ses 6000 supporters explosèrent, emportant l’ancien basketteur dans cette euphorie naissante. Il n’y avait pas le temps d’attendre, puis après tout, pourquoi retenir sa joie, l’Asvel était championne. « On est les champions », scandait le public dans une ambiance irrespirable.
La sirène retentissait, la Green Team décrochait sa 19e étoile (66-55). D’un coup d’un seul, la chaleur devint alors respirable, comme oubliée. Casquette de champions sur la tête, les joueurs n’en avaient que faire. Ils étaient au septième ciel. Trois ans après leur dernier titre, ils étaient à nouveau au sommet du basket français.
De là-haut, la fête est encore plus folle, parait-il, à plus forte raison lorsqu’une Coupe de France avait déjà ouvert les vannes des festivités. Stoïque jusqu’à là, Tony Parker se laissa alors porter par ses émotions, laissant son nouveau comparse Jean-Michel Aulas, l’applaudir du haut de la tribune présidentielle.
Des débuts idylliques pour le couple Parker-Aulas
Le nouveau couple sportif entame ainsi son idylle de la plus belle des façons, et sans doute, derrière son large sourire, le président de l’OL s’est-il surpris à repenser à cette prise de participation dans le capital de l’Asvel (25%, à hauteur de 3,4M€), signée quatre jours auparavant.
Aussi se satisfera-t-il de ne pas avoir totalement privé les Villeurbannais de rencontres à l’Astroballe. Seule l’Euroligue, le must du basket européen, devrait être délocalisée dans sa nouvelle arène de 15 à 17 000 places à l’horizon 2022. Pour le championnat, l’Asvel demeurera à Villeurbanne. « Ici, ici, c’est l’Asvel ! », et que cette salle est magnifique !
Mardi 25 juin 2019
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