Par Marjorie Auer

Chaque jeudi soir, c'est la maison qui régale les papilles de ces demoiselles venues diner entre copines, pendant que ces messieurs tentent de battre l'à KGB à son propre jeu avec la roulette russe. Entre ‘‘camarades'', tout est permis !

Rue des Bons Enfants, dans le 7^e arrondissement de Lyon, se niche un établissement singulier aux allures d'usine désaffectée, dernier bastion soviétique lyonnais. Drôle d'endroit pour une soirée spéciale filles… mais une fois passé le patio, l'accueil du personnel est chaleureux. Attention, il faut réserver à l'avance pour ses copines et soi-même, afin de pouvoir dîner le porte-monnaie léger. L'àKGB présente un dédalle de salles (dont les très sulfureux salons caviars), mais c'est au ‘‘Souping restaurant'' que l'on nous installe, avec une ambiance tamisée, une musique hétéroclite… et pas un mâle à la ronde, donc. La décoration est sobre, avec une prédilection évidente pour le rouge, et ressemble comme deux gouttes d'eau à la Russie d'après-guerre. Passée la commande des boissons, l'unique sacrifice financier de la soirée, le repas arrive. Le secret reste entier : impossible d'amadouer les serveurs pour connaître à l'avance le menu concocté par le chef cuisinier David Mathon, à la direction culinaire du restaurant depuis 2006.

L'entrée-plat-dessert se présente sous forme de verrines ou petits plats qui mettent en appétit plus qu'ils ne rassasient. Une technique comme une autre pour inviter à découvrir la carte complète du restaurant ? L'éclairage diffus permet de découvrir les plats davantage avec son palet qu'avec sa vue, idéal pour un jeu des devinettes. Pendant ce temps, les hommes jouent à la roulette russe : à chaque commande, une chance de tirer avec le colt soviet. Et si le coup retentit, l'àKBG double la mise. Les demoiselles ont jusqu'à 23h pour se délecter ; passée cette heure, le club redevient mixte. Cette soirée, mise en place depuis seulement quelques semaines, file en tout cas bon train grâce au bouche à oreille. Damien Collet, Julien Mathon, César Ponsonnet, Nicolas Servos et Thibault Verny : il s'agit des cerveaux à l'origine du concept, déjà responsables du succès des dîners dans le noir, des afterworking et autres portraits de Tsars. Le but ? Créer une fête originale et créative, et certainement faire aussi de l'ombre aux établissements pro-occidentaux de Lyon…

2, rue des Bons Enfants – Lyon 7^e

Tous les jeudi soirs à partir de 20h

Réservations : 06.70.71.22.01