Par Marco Polisson
Beaucoup de monde ce matin pour assister à la vente aux enchères des effets personnels de Paul Bocuse ainsi que du mobilier de son restaurant de Collonges.
En dépit du lieu inadapté à ce type d’évènement, c’est une belle somme qui devrait revenir à la Fondation Paul Bocuse à l’issue de la vacation. Les deux lots vedettes, à savoir ses deux automobiles Mercedes, ont tenu toutes leurs promesses. Le lot numéro 1, à savoir un Mercedes Classe G 400 CDI chassis long, mis en circulation le 20 avril 2001, et doté d’un moteur V8 diesel de 250 chevaux et 93 932 kilomètres a donné lieu à une belle bataille d’enchères démarrée à 20 000 euros et conclue à 50 000 euros dans la salle (soit 62 500 euros avec les frais). L’heureux acquéreur, particulièrement ému n’est autre que Maurice Menut, l’ancien boucher de Monsieur Paul. Le chef de Collonges a toute sa vie marqué sa préférence pour les berlines allemandes.
Le second véhicule, un Mercedes 500 SEL, mis en circulation le 2 janvier 1985, et doté d’un V8 essence n’était pas en aussi bon état que le 4×4, ce qui explique son prix de vente de 20 000 euros (soit 25 000 euros avec les frais). A noter aussi les beaux scores des vins proposés dont un lot de 12 bouteilles d’Auxey-Duresses de 1926 (année de naissance de Monsieur Paul) estimées 600/800 euros et envolées à 6500 euros sur interenchères. L’important présentoir à trois plateaux en acajou et métal argenté surmonté d’une miniature du restaurant de Collonges a également fait un joli prix à 7000 euros. Déception en revanche pour une ravissante petite charrette d’enfant en bois naturel cédée 280 euros.
Immobiles et souriants, ils accueillaient les clients de l’auberge à l’entrée. Les deux maures en bois argenté et laqué supportant des torchères ont flambé à 1900 euros, ce qui n’est pas excessif pour des objets aussi emblématiques. Les services de table en porcelaine ont également eu beaucoup de succès (1600 euros pour un service complet de 24 assiettes). Enfin, les fauteuils Louis XIII en service jusqu’en décembre 2018 ont trouvé facilement de nouveaux postérieurs à 650 euros la paire, sous les yeux de Vincent Leroux, représentant la famille Bocuse, Thibaud Gaudin, représentant les brasseries Bocuse, les chefs Joseph Viola, Claude Barbet, le patron des Halles Claude Polidori, le collectionneur Gilles Collomb, et Étienne Blanc, candidat à l’élection municipale de Lyon, Carole et Bruno Dufour…
Déçues de ne pouvoir accéder à la salle des ventes, de nombreuses personnes – dont le député Bruno Bonnell – ont rebroussé chemin. Dommage…
0 commentaires