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Par Marc Polisson et Benjamin Solly
(Actualisé le 31/01 à 22h30) Qui a dit que le Front National était hostile aux happenings d’art contemporain ? Bruno Gollnisch a d’ores et déjà posé sa candidature pour la prochaine biennale.
Siège du conseil régional, ce jeudi après-midi à la Confluence. Alors que Liliane Boury, membre de la commission culture, pestait sur les différentes subventions accordées par la Région pour soutenir la création artistique – égrenant pour l’exemple les paroles de chanson de plusieurs groupes dont le poétique Brice et sa pute – le député européen Bruno Gollnisch s’est levé et a baissé son pantalon, arborant fièrement son postérieur velu à ses collègues. Hallucinés complets.
Une performance digne de la dernière Biennale d’art contemporain (où l’on a vu un bellâtre tirer une corde dans son plus simple appareil*) en réaction à certains groupes de musique « arrosés d’argent public. » « Ce sont des groupes aux paroles ordurières et la réaction de Bruno est à prendre sur le ton de la gauloiserie » confie un conseiller régional FN. La prochaine fois, c’est Etienne qui nous fera une Tête à queue ?
Gollnisch justifie « un geste rabelaisien »
« La Gauche socialo-écolo-communiste subventionne grassement des sites informatiques classés comme pornographiques ou incitant à ‘montrer son cul’ (sic). Tout cela sous prétexte de culture… Mais quand une élue Front National leur lit en séance les paroles des auteurs qu’ils subventionnent les Tartuffe en sont choqués ! Trop c’est trop. Pour leur faire honte, j’ai esquissé le geste rabelaisien auquel ces élus incitent les citoyens. Horreur ! J’espère qu’aux prochaines élections, les électeurs scandaleusement plumés feront de même en les renvoyant, à poil, dans leurs foyers », explique par voie de communiqué jeudi soir Bruno Gollnisch.
Interrogé en marge des vœux de Michel Havard, le conseiller régional Pierre Bérat nous a confiés ne pas avoir vu le geste de celui que nous n’hésiterons pas à rebaptiser Bruno « Gold-miches ».
*ce qui avait mis en joie Frédéric Mitterrand, alors ministre de la Culture, venu inaugurer l’évènement
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