Par Morgan Couturier
Soucieux de reconquérir les fleuves et d’investir dans l’hydrogène, Etienne Blanc entend développer le transport fluvial de voyageurs. Un projet que pourrait concrétiser Alain Thebault, le fondateur de Seabubbles, réputé pour ses taxis volant sur l’eau.
On connaît la chanson : ce n’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme. Mais Renaud a fait son temps, et Etienne Blanc veut lui, être en avance, à quelques jours du verdict des élections municipales en propulsant dans le XXIème siècle les bateaux-mouches qui ont fait la réputation de Lyon dans les années 1900.
Le candidat républicain rivalise d’imagination pour gagner le cœur des électeurs, en témoigne son projet d’investissement dans les nouvelles mobilités fluviales à l’hydrogène, que ce dernier souhaite aménager en collaboration avec Seabubbles, cette start-up parisienne créée en 2016.
Une flotte a été testée à Paris l’été dernier
Ses navires futuristes déjà testés sur la Seine l’été dernier, la jeune entreprise pourrait rapidement faire le bonheur du natif des rives de Givors, dont l’ambition est de remettre le Rhône et la Saône au cœur de la mobilité de demain, de manière à réduire considérablement l’utilisation de véhicules à essence (Etienne Blanc fixe le cap des -30%, ndlr).
« À Lyon, l’ultra métropolisation a atteint ses limites et les effets de la pollution comme ceux de la minéralisation sont ressentis au quotidien par les Lyonnais. C’est pourquoi il nous faut être offensifs sur les questions de mobilités et d’énergies, et proposer des solutions à la fois très innovantes et applicables dès les prochains mois », évoque-t-il.
Réduire le parc automobile de 30%
L’introduction de ce moyen de locomotion voguant à l’hydrogène, baptisé le Flybus, serait ainsi une façon originale de fixer le cap de la transition écologique, alors que l’actuel premier vice-président de la Région AURA s’engage en cas de succès le 22 mars, à équiper en hydrogène les différents véhicules de la mairie, les bus lyonnais et quelques taxis verts.
Dès lors, la question de l’environnement l’attend au port au bout de la jetée. Contrairement au chanteur français, l’horizon n’est pas mort. L’idée est d’introduire ces transports innovants dès 2020. Les fleuves, c’est son bonheur.
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