Par Marco Polisson
Les jours se suivent et se ressemblent à la Guillotière, zone de non confinement et de non droit. La rue Paul Bert et la place Gabriel Péri sont devenues hors de contrôle.
Une semaine après la publication d’une première vidéo ou l’on voit des dizaines de personnes s’affranchir des gestes barrière et du confinement, c’est un nouveau cap qui a été franchi ce dimanche soir, 3 mai 2020, rue Paul Bert… en plein confinement ! La scène d’une grande violence postée sur notre page facebook a fait le tour des réseaux sociaux.
Entre 19h30 et 20h, deux groupes d’une vingtaine d’individus, armés de barres et de bâtons se sont affrontés en pleine rue sur fond de trafic de drogue, de cigarettes et de guerre de territoires. Les belligérants ont jeté des parpaings et des barrières sur une voiture et son conducteur, pris au piège, avant de prendre la fuite.
Nous avons une nouvelle fois demandé au préfet de réagir à ces incidents violents. Accordera-t-il enfin aux riverains qui la réclament une présence policière accrue ? Soupçonné de laxisme, le préfet de région ne peut laisser un quartier du centre ville aux mains des gangs. D’autant que ces scènes surréalistes se déroulent à quelques centaines de mètres du commissariat du 3/6 dont on voit les agents… verbaliser des passants pour défaut d’attestation devant les caméras de France 3 ! Mais dans un autre quartier, bien entendu.
L’absence de forces de l’ordre est dénoncée par les riverains qui subissent quotidiennement des agressions, des vols et des menaces sur fond d’explosion de l’immigration clandestine. « De nombreux migrants et sans papiers sont apparus ces dernières semaines », assure Malek qui habite le quartier depuis 15 ans. En effet les centres de rétention administrative ont été vidés et les expulsions ont cessé à cause du covid. » Est-ce pour cela que la police n’intervient plus ? Les tensions se sont exacerbées depuis le début du ramadan » conclut-il, dégoutté.
0 commentaires
Trackbacks/Pingbacks