Par Nadine Fageol
La dirigeante de l’Hôtel des ventes d’Ainay (Lyon 2) raconte comment elle a traversé et réagi face à la paralysie générée par le confinement. Constat de Cécile Conan : la reprise passe par la digitalisation.
Deux belles ventes reportées, l’une comprenant notamment un tableau de Georges Braque. Frustration vite évacuée par le commissaire-priseur Cécile Conan que la paralysie de l’activité a obligé à une première. Une vente organisée à huit clos, dans une salle vide mais avec 800 personnes au téléphone ou en ligne via les plateformes de Drouot Live et InterEnchères.
« Seule face aux caméras, j’avoue que l’expérience était étrange, mais on n’a jamais eu autant de personnes connectées dont beaucoup de nouveaux acheteurs. D’ailleurs, un ou deux lots ont fait bien plus qu’envisagé. Un public disponible parce que confiné d’autant plus intéressé que rassuré par la possibilité d’acheter en toute confiance ».
La pandémie n’a fait qu’accélérer la digitalisation déjà largement en pratique dans cet univers.
Cécile Conan qui a désormais acté le principe de ses ventes à distance entend désormais affiner le tir, muscler l’ambiance en ajoutant plus de caméras qu’elle a encore à apprivoiser. « Cette crise sanitaire est frustrante dans la mesure où elle nous prive des contacts qu’offre la période d’expositions. Elle nous invite à nous réinventer ».
Une expérience payante amenée à se multiplier. Sa consœur de Lyon 8ème Agnès Savart (Art Enchères) s’essaiera à l’exercice le 17 juin prochain avec une belle vente de tableaux de l’école lyonnaise.
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