Par Emma Ressegaire

(Mis à jour le 6 juillet 2020) Pas facile de garder le moral quand on est hôtelier indépendant ou affilié. Déjà très impacté par la crise sanitaire, le secteur subit également une attaque en règle de la part de Grégory Doucet, nouveau maire de Lyon.

La vie a beau reprendre doucement son cours, le secteur de l’hôtellerie demeure encore très impacté par la crise du coronavirus. Entre une clientèle qui peine encore à revenir et un secteur touristique en nette régression, les établissements souffrent. Pour certains, la logique économique impose même de rester fermer et si la grande majorité d’entre eux accueillent de nouveau du public depuis le début du mois de juin, la fréquentation est loin des standards habituels.

L’activité s’en fait ainsi ressentir. Ainsi, si entre Rhône et Saône, Cour des Loges, Boscolo et de nombreux établissements du groupe Accor ont rouvert leurs portes, tous non pas opté pour le même protocole de reprise, d’autant que la crise impose quelques indispensables travaux d’aménagement et un luxe de précautions.

Un label de propreté et de prévention pour le groupe Accor

Dans cette optique, le 1^er groupe hôtelier d’Europe a créé ALLSAFE, un label unique de propreté et de prévention, de manière à renforcer les normes d’hygiène et assurer la sécurité des clients. « Les standards de nettoyage ont été redéfinis en lançant le Label de Propreté et de Prévention ALLSAFE, qui intègre des normes de nettoyage et des protocoles opérationnels les plus stricts du monde de l’hôtellerie. Ces normes ont été approuvées par Bureau Veritas, un leader mondial de l’inspection en matière d’hygiène et de propreté », explique la maison Accor.

Le jardin terrasse de la Reine Astrid, l’un des plus sélects de Lyon

Dans le même ordre d’idée, le Warwick Reine Astrid a élaboré son propre protocole sanitaire avec le bien-nommé Warwick Cares. Rouverte depuis le 19 juin, la résidence hôtelière se satisfait de sa reprise, en dépit d’un chiffre d’affaires en forte baisse. « Par rapport à l’année dernière, nous ne sommes qu’à 25% », explique Ali Afshar, le directeur général régional de Warwick. Malgré cette forte perte financière, le groupe a néanmoins entamé des travaux de rénovation. Entièrement réhabilité, le 1^er étage est d’ores et déjà terminé.

40 hôtels toujours fermés faute de réservation

Il n’empêche, loin des tumultes de la reprise et des remises en route, de nombreux hôtels lyonnais n’ont pas encore repris leurs activités, en atteste la quarantaine d’établissements encore fermés (voir ci-dessous). C’est notamment le cas de plusieurs grands noms de l’hôtellerie locale, comme le Sofitel, annoncé fermé jusqu’en septembre, ou Radisson Blu, également éteint jusqu’à la rentrée.

Le lobby du Marriott de la cité internationale

Et si Villa Maia s’est remise en route le vendredi 26 juin, Lyon doit toujours jongler avec la fermeture des nombreux établissements (dont le Marriott, ci-dessus) détenus par Jean-Claude Lavorel, exception faite du Kopster, dont l’accueil a été relancé du côté du Groupama Stadium. L’hôtel parisien du groupe Lavorel qui fonctionne essentiellement avec une clientèle étrangère ne rouvrira ses portes qu’en octobre.

La raison tient à peu de choses : est-il plus profitable de remobiliser ses équipes pour une poignée de clients ou de rester fermé ? En attendant une reprise totale, chacun à sa réponse. Mais à quand le rebond ? Ce ne sont pas les déclarations anti-tourisme du maire écolo Grégory Doucet qui vont leur donner envie d’accueillir à nouveau des voyageurs, hexagonaux ou étrangers…

LISTE DES HOTELS OUVERTS
Liste non exhaustive

LISTE DES HOTELS EN ATTENTE D’OUVERTURE
(NC= date non connue ou pas de réponse)