Par Marco Polisson
Dans la galaxie lyonnaise, à l’écart des étoiles verdoyantes et des courants décroissants, rayonne une planète à part, la planète mâchon. Elle pleure depuis dimanche l’un de ses plus illustres habitants Lionel Barrière, dit Léon.
La planète mâchon ? On y cultive l’amitié, la fête et l’entraide à grands coups de cochonaille et de beaujolais dans la joie et la bonne humeur. Complètement incongru, me direz-vous, à l’heure de la vegan attitude et de la bidoche surgelée sous cellophane. Contrairement aux idées reçues, ses habitants n’ont pas fait la guerre de 39-45, encore moins celle de 14-18. Lionel Barrière – dit Léon – était l’un d’eux.
Les containers du Café de la Gare
A 46 ans, le directeur de division chez GL events audiovisual était « un créatif de l’ombre » selon l’expression de son ami Maxime Caminale, président du Mâchon fidésien. Après avoir côtoyé le groupe évènementiel en faisant le « road », il est embauché en janvier 2000 par Xavier Moulin au poste d’attaché commercial. « Il a ramené du business comme personne ! » raconte Serge Luc qui l’a rencontré sur le chantier du G7 en 1996 avec ses copains des « Cafards ».
Son caractère jovial et sympa sont ses meilleures armes. De GL Lumières et Sons (ex Prisme 3 avec Pierre Marcout) à GL events audiovisual, ce commercial hors pair et très attentionné va progressivement grimper les marches grâce à son entregent extraordinaire. Adoré de ses troupes, il était un directeur d’opérations « respecté et respectable, avec un cœur énorme ! » raconte Serge Luc, très ému.
Pour son boss Olivier Ginon, interrogé par Lyon People, « Lionel faisait partie de la famille Gl et était généreux autant dans sa vie professionnelle que dans sa vie avec sa famille et ses amis. La création du plus grand Machon du Monde était la démonstration de cette générosité, une bande d’amis qui voulaient rassembler dans la tradition lyonnaise de la gastronomie et de la fête. »
Toujours prêt à donner un coup de mains, c’est lui qui, avec ses équipes, a organisé le sauvetage du Café 2 la gare et l’implantation des containers à Brignais après l’incendie dévastateur intervenu dans le restaurant de Claude Barbet. « Pas étonnant, car Lionel était foncièrement bienveillant, à l’écoute de tout le monde. Jamais dans la critique ou la polémique » complète Maxime.
« Un vrai Lyonnais avec la gouaille et l’accent qui vont avec ! Fin connaisseur de l’histoire – souterraine – de sa ville »
Trésorier du Mâchon fidésien, stagiaire bientôt confirmé chez les Franc-Mâchons, Léon vivait à fond sa passion « mâchon lyonnais » du nom de cette tradition de faire ripailles dès potron-minet avec force tabliers de sapeur et gratins d’andouillette servis dans un grand plat à partager. Une tradition réhabilitée en 1964 par la confrérie des Franc-Mâchons, toujours très active en notre capitale.
Un soir sans doute bien arrosé, alors qu’il festoie avec Yannis Rousseau, Maxime Caminale (à droite sur la photo ci-dessus) et Claude Barbet, il lance l’idée d’organiser le plus grand mâchon du monde au stade de Gerland. Pas du genre « parole en l’air », le Léon ! Aussitôt dit, aussitôt fait, et les voilà qui rassemblent le 28 avril 2018 – avec l’aide numérique de Pierre-Yves Gas et le soutien d’une foule de personnalités – 1100 gourmands sous la grande tente du LOU Rugby (ci-dessous).
« Léon, c’est la bienveillance, la joie de vivre, l’écoute, la générosité, l’amitié. Un véritable ami au grand cœur vient de quitter définitivement la table. »
« Il s’est occupé de tout le monde et pas suffisamment de lui ! » En ce triste dimanche 28 juin, Léon s’en est allé, en toute discrétion, emporté subitement par un malaise cardio-vasculaire dans son appartement alors qu’il faisait des travaux d’embellissement. Ce papa poule attentionné laisse derrière lui ses deux jeunes princesses Justine, 10 ans et Marion, 6 ans… ainsi que leur maman Nathalie.
Ni pleurs, ni couronnes. Les obsèques de Léon seront à l’image de ce passionné de carnavals et de férias : festives et colorées. Rendez-vous lundi 6 juillet 2020 à 15h en l’église Saint Clair de Brignais pour la célébration suivie de l’inhumation au cimetière de la ville. Une fête rassemblera le soir venu ses amis, ses proches avec en fond sonore « Le lac du Connemara » et « Je suis venu vous dire adieu ». Sans rappel.
La rédaction de Lyon People se joint au Mâchon Fidésien pour présenter ses respectueuses condoléances à sa maman Michèle, sa sœur Armelle, son frère Eric, Nathalie, Justine et Marion ainsi qu’à tous ses amis.
Je l’ai croisé plusieurs fois rencontrer pour le premier anniversaire de la super boîte d’Alexandre courage mon gone Mykado et par contre il y a encore une personne pas mauvaise mais très nuisible et qui ne dérange de plus en plus mais bon !!! Lionel repose en paix ont ne se connaissent pas mais ça m’attriste et j’aurais des pensées pour toi Machiquo Mykado Johnny Bises