« En 1967, je me retrouve jeune envoyé du quotidien Le Progrès au Palais d’Hiver tenu par Roger Lamour… Je dois faire un article sur Johnny… le seul… l’unique…
» On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans » disait Rimbaud et effectivement je traite mon sujet avec l’intensité d’un futur prix Pulitzer et la légèreté d’un novice de la presse quotidienne.
Il y a là André Vylar qui dirigeait le » West Side Club » (équivalent du Golf Drouot de l’Olympia), Henri Claret chargé des relations publiques et Gilbert Edelstein (pas encore directeur de cirque) assurant intendance et buvettes….
Je dicte mon article (très long…trop long…) à la préposée du Progrès mais je n’ai pas su ménager le photographe qui me traitait de « merdeux » du grand quotidien qui ne se prenait pas encore pour le « Washington post » de Jean-Charles Lignel…
Bref je n’ai pas de photos… Un photographe est là et m’offre ses photos tout en « sourissant » et en me fredonnant » o sole mio »… c’était Mario Gurrieri… et durant plus de cinquante ans nous avons cheminé de concert, du Festival de Cannes aux Assemblées des Boyaux Rouges, ou des Compagnons du Beaujolais, aux premières de cinéma, théâtre, cirque….
Mario était mon aîné de 14 ans… mais était-ce une raison pour nous quitter si tôt…?
Mario Gurrieri était outre un fichu photographie, un chanteur de gondole, un adorable compagnon de soirée et surtout le plus grand témoin visuel de notre Lyon des six dernières décennies….
» Mario de grâce…reprends ton souffle et entonne-nous » soy un Italiano » ».
Jacques Bruyas,
président de l’Union des écrivains Rhône-Alpes Auvergne
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