Texte : Morgan Couturier – Expatrié à Los Angeles depuis 11 ans, le chef Bruno Galli a vécu de près, les ravages du récent incendie. Si le village où il réside n’a pas été touché, le cuisinier lyonnais pleure la disparition de quartiers participant à son bonheur quotidien.

Le cauchemar continue, sans que les autorités ni les pompiers, ne puissent annoncer sa fin. De fait, si la disparition de propriétés de Paris Hilton, Leonardo Di Caprio ou Laeticia Hallyday a participé à l’émoi général, Los Angeles pleure encore et toujours l’effondrement de sa ville.

Mais alors que le ciel de la Cité des Anges reste encore assombri par les flammes, un Lyonnais vit actuellement au plus près de ce désastre. Son nom ? Bruno Galli, chef cuisinier de formation, passé par les cuisines de Monsieur Paul puis les fourneaux de la Brasserie Georges.

Si certains ont pu savourer autrefois sa cuisine, à la table du Safari Lodge ou du Key Biscayne dans le 6^earrondissement, puis au Jardin Gourmand à Anse, le gastronome vit en effet, une nouvelle vie, du côté des Etats-Unis. À Miami d’abord, avant que les affaires ne l’amènent jusqu’en Californie, dans le courant de l’année 2014. Un véritable havre de paix pour le restaurateur, que les flammes sont venues anéantir, à compter du 1^er janvier dernier.

« C’était un coin de paradis »

À près de 9 500 kilomètres de Lyon et de son papa, André, Bruno Galli a donc vu vécu la scène de près, le chef aimant sillonner la côte à vélo, sur les routes de Pacific Palisades. « J’y étais le matin même, quand le feu a démarré. C’est terrible », expose-t-il, à propos de ce quartier, considéré comme le plus touché.

« Le matin de l’incendie, j’étais au parc d’enfants de Palisades, avec ma femme et mes deux petites filles. On est parti, avant qu’il ne soit trop tard, dès que j’ai vu les flammes et la fumée qui devenait de plus en plus épaisse. Mais beaucoup de locaux ont dû abandonner leur voiture sur Sunset Boulevard », raconte-t-il encore.

Malgré tout, il n’est pas question de rentrer à Lyon

Alors que le séduisant paysage, adoré des stars et des touristes, a pris une désastreuse teinte noire, Bruno Galli est, lui, heureusement épargné, le village de Santa Monica, où il réside, étant jusqu’à présent préservé.

« C’était un coin de paradis, l’endroit où je rêvais d’habiter. J’ai beaucoup de peine et de compassion pour ceux qui ont tout perdu en quelques heures, et pour les enfants qui n’ont plus d’école. Quelle tristesse », regrette ce chef privé, orchestrant au cœur du très célèbre quartier de Beverly Hills et pour le compte de quelques célébrités, à l’instar de Tom Hanks (ci-dessus), Michelle Obama ou Bruce Springsteen. Une vie de rêve qui tourne actuellement au cauchemar, tel un mauvais film, que même Hollywood n’aurait pas souhaité imaginer.