Les casseurs ont profité de la 13e journée de mobilisation contre la réforme des retraites ce lundi 1er mai 2023 pour s’attaquer à de nombreux commerces de l’avenue Jean Jaurès et du cours Gambetta.
Nous vous le révélions hier sur cette antenne : une centaine de boutiques ont été impactées, des simples tags au pillage intégral (inventaire complet ici). Nous sommes retournés sur place ce mardi matin pour rencontrer les commerçants les plus touchés.
Au Carrefour City (9, avenue Jean Jaurès), les réparations sont considérables. L’électricité vient seulement d’être remise en route en ce début d’après-midi. Les caisses ont été retournées et les rayons pillés. Il faudra plusieurs jours de travail pour que la superette retrouve sa physionomie normale.
Même désordre chez son voisin Naturalia (18, avenue Jean Jaurès). Les employés et les agents d’entretien sont au travail depuis ce matin pour réparer les dégâts.
« Je n’ai plus d’outil de travail. Ils ont tout cassé, les cinq vitrines, les ordinateurs, les téléphones », confie Gilles Fourmy Quinton, responsable de l’agence Axa (77 avenue Jean Jaurès). Au 68 avenue Jean Jaurès, le commerce franchisé et indépendant Era Immobilier a également été pillé.
Des commerçants dans l’incertitude quant aux indemnisations
« Ils ont pris tout le mobilier du bas et l’ont brûlé », explique une jeune salariée de l’agence franchisée Century 21 (73, avenue Jean Jaurès).
Même constat chez la Mutuelle Générale (33 avenue Jean Jaurès). « Tout ce qui n’a pas été détruit ou brûlé a été volé. J’en suis au stade où je fais mettre des plaques à la place des vitres cassées. Je n’ai pas chiffré les dégâts encore. On est tous dans la même galère, à attendre les experts », indique Joséphine, cheffe des travaux de la société.
Ces commerçants ignorent quand pourront rouvrir leurs portes. « Dans quelques jours, j’espère », soupire le parton de l’agence Axa, « d’ici la semaine prochaine », espère la direction de la superette bio Naturalia. « Je ne sais ni quand on rouvre, ni ce que cela va coûter, cher c’est sûr », affirme la cheffe des travaux de la Mutuelle Générale.
Plusieurs employés de l’entreprise de travaux publics Carrion s’affairent à remettre en marche les feux de circulation, à l’arrêt depuis hier en raison de l’incendie de plusieurs transformateurs électriques. Il s’agit des feux à l’angle de l’avenue Jean Jaurès et des rues Chevreul, Salomon Reinach et de la Thibaudière.
> Lire aussi : Manif du 1er mai : 66 casseurs interpellés et déjà la moitié remis en liberté
Les dégâts sont sans fin et les débordements deviennent systématiques. Mais la situation devrait encore se répéter. L’intersyndicale appelle déjà à une nouvelle journée de mobilisation mardi 6 juin. Et ce ne sont pas les déclarations ambiguës du maire écologiste de Lyon qui vont rassurer les commerçants lyonnais…
le mieux pour eux est de partir de cette ville, les villes moyennes sont plus sur… surtout avec c est maire d extrême gauche.
Ce qui était à mon époque un défilé pacifique pour la fête du travail est devenu le rendez vous des casseurs et de la contestation politique, ne mélangeons pas fête et manifestation, ceux qui appellent à manifester ce jour là connaissent très bien les risques alors qu’ils paient les dégâts.
je suis très choquée et triste pour les commerçants. il n’y a pas assez de répression.
le boulevard pour Marine lepen est assuré. elle n’a rien à faire que d’attendre….