Texte Morgan Couturier. Reconnu comme l’un des meilleurs ambassadeurs de la musique française, Patrick Bruel sillonne la France et donc Lyon, où le chanteur se plaît à écumer les bonnes adresses de la ville, tout en égayant les soirées de ses admirateurs. Comme à la salle 3000, où nous l’avons rencontré.

« Regarde un peu, regarde un peu, tu verras tout ce qu’on peut faire, si l’on est deux ». Alors on s’exécute, on regarde. On regarde cette scène inévitable, ces hurlements de joie faisant écho à ses paroles. Et comme souvent, on voit la salle s’embraser. À Paris comme ailleurs. Mais surtout, à Lyon, comme ce soir-là, au cœur de la Cité internationale, dont la fosse fut envahie en quelques notes. « Ici, j’ai toujours été fêté de manière incroyable », avoue-t-il alors, les lumières retombées, réjoui de l’amour inconditionnel porté par son public.

« Son meilleur ambassadeur ». Mais à Lyon, combien sont là ? 4, 3, 2, 1, 0 ? Non, des centaines à apprécier chaque chanson interprétée entre Rhône et Saône. Il faut dire qu’en pareil lieu, Patrick Bruel prend un plaisir certain. Sur les différentes scènes de la ville, comme dans ses meilleurs lieux. Mais sur les planches d’abord. Indubitablement. « J’ai fait la Bourse du Travail. J’ai aussi un souvenir sublime de Fourvière », évoque-t-il, alors que les Lyonnais se remémoreront sans mal, l’un des concerts admirés ici ou là, à la Comédie Odéon, à la Halle Tony Garnier ou dans la simplicité de la Salle 3000.

« Chaque salle a sa spécificité. Mais la Salle 3000, c’est magnifique. Cet espace est extraordinaire. On est dans un amphithéâtre, un peu à la romaine. Ça me fait penser à Fourvière, en un peu plus petit. C’est idéal pour un spectacle. Elle a, à la fois, un caractère très intime et un côté un plus empathique, plus coloré », raconte-t-il, ravi de « retrouver un grand public ».

« Il y a tellement d’endroits magnifiques à Lyon »

De là à dire que Lyon est sa deuxième maison, il n’y aurait alors qu’un pas à franchir. Une phrase à s’approprier, connue de ses fans : « ma plus belle histoire d’amour, c’est vous ». Un petit plaisir, presque justifié, lorsqu’au plus fort de sa prestation, l’euphorie du concert l’incite à entonner un « qui ne saute pas n’est pas Lyonnais ». Preuve qu’en dépit de ses paroles Patrick Bruel ne sait pas faire que ça, chanter. Il sait aussi séduire. Ses admiratrices. Et une ville tout entière.

« C’est sûrement parce que j’ai donné énormément pour que les gens reviennent », soutient-il. Dur de le contredire, tant la recette marche depuis des années. Et que le charme opère, sur scène comme en boite. Au First, par exemple, où nos appareils, comme les habitués, se plaisaient à l’épier siroter « un Perrier ». « Quand je viens à Lyon, je fais mon programme. Je viens souvent ici, il y a tellement d’endroits magnifiques. J’y ai plein d’amis », embraye-t-il, alors que les années passant, le Sofitel Bellecour s’est amusé à compter ses voyages.

À suggérer divers restaurants. Diverses sorties. Comme au Groupama Stadium, lui, le supporter du PSG, conquis par le « public enthousiaste » de l’enceinte lyonnaise. « Je suis souvent venu voir des matchs ici ». La confrontation face à la Juventus, un soir de 26 février 2020, en fut l’une des dernières confirmations. Preuve que Patrick Bruel aime respirer l’air lyonnais. Y séjourner. Pas besoin, dès lors, d’attendre 10 ans. On le dit pour lui, on le dit quand même. Patrick nous aime !

Ses adresses

Chez Mounier
Patrick Bruel le dit et le répète, le chanteur possède de nombreux amis à Lyon. Parmi eux, le restaurateur Christophe Mounier. L’artiste profite régulièrement de ses périples entre Rhône et Saône pour déjeuner dans ce petit bouchon typiquement lyonnais. « On y est bien reçu, c’est toujours un plaisir », avoue-t-il.

Sofitel Lyon Bellecour
Qu’il vienne seul, ou avec les Restos du Cœur (voir notre couverture de 2001), l’auteur-compositeur a ses habitudes. À commencer par l’hôtel dirigé par Jacques Bourguignon, dont la literie 5* chouchoute ses soirées lyonnaises. Sauf pour les concerts à la salle 3000, où l’émergence et la proximité de l’hôtel Marriott de Jean-Claude Lavorel l’enchante davantage.

Groupama Stadium
L’interprète a beau s’afficher et se réclamer supporter du PSG, il n’en demeure pas moins un vrai fan de ballon rond. Une passion qui l’amène à suivre les résultats du championnat de France et donc de l’OL, dont il apprécie le stade et les loges VIP.

FLASH-BACK
Patrick Bruel en show-case
à la Comédie Odéon

Dans la loge de la Comédie Odéon, il est chouchouté par Stéphane Cassez et Philippe Vorburger

A l’aise sur toutes les scènes ! Invités par la station MFM (aujourd’hui M Radio), 300 privilégiés ont assisté au concert acoustique de Patrick Bruel sur la scène de la Comédie Odéon. La salle avait été préalablement chauffée par Laurent Argelier, en grande forme. Casquette vissée sur le crâne, l’animateur nous a offert les plus beaux morceaux de son répertoire en déambulant parmi le public, du style: « mais elle me touche le cul, celle-là ! »… J’en passe et des meilleures.

Le photographe Mario Gurrieri l’a suivi pendant une trentaine d’années

En loge, Patrick Bruel a fait la connaissance de ses hôtes Stéphane Cassez et Philippe Vorburger, et de nos people, les députés Thierry Braillard et Nora Bera, le radioman Charles Couty et tout le staff du groupe Espace (Christophe Mahé, Julien Fragonara, Philippe Jacquet…) ravi d’accrocher une si belle prise au tableau de chasse de MFM.