Pauline Gheller mademoiselle chante le foot
2O ans, inconnue au bataillon mais sacrément jolie. Vient d'enregistrer « Avec vous » sous entendu, les Lyonnais fans de foot. Pas du tout grande gueule et plutôt contente de ce qui lui arrive.

Par Philippine Petite-Baronne
Photo
© Saby Maviel





 






  Repérage

Cette fille-là est un ovni tombé du ciel par la grâce de Jocelyn Garabédian, guitariste touche à tout des backline sur les albums de « Trust » et la variété des années 80 en passant par la production du premier album de Sorel ou de disques pour l'humanitaire comme « Continuez » pour Handicap International. Fan de foot, Garabédian a essuyé nombre de ses guêtres au stade Gerland au point de mettre en musique le très subtil « Qui ne saute pas n'est pas Lyonnais ». Pour son troisième chant toujours dédié à l'univers du ballon rond, il voulait une fille. « Depuis longtemps, je cherchais quelqu'un de lunaire et une voix juste ; ce qui est vraiment rare. On peut jouer avec cette voix car en tant qu'artiste, elle est neutre, je veux dire pas encore déformée. Quand je l'ai rencontré tout a été très vite, je lui ai d'abord écrit « Avec Vous » un petit air matinée de pop fraîche avant de m'atteler à l'écriture d'un véritable album car nous avons signé avec Pauline un contrat de trois ans».

 

Who's that girl ?

Sur la couverture du single, elle est toute en jambes, celles de son père ! En vrai, elle est très, très jolie. Des traits réguliers, le teint, les yeux, la bouche ; rien à jeter. Durant la séance photo, on la découvre sylphide ; elle doit peser dans les trente grammes ce qui la déconcerte car elle dévore, plutôt salé que sucré d'ailleurs et se verrait bien avec deux trois kilogs en plus.

Après un bac littéraire, elle a tout arrêté depuis deux trois ans. « Je n'ai pas trop la notion du temps. J'ai des tas de copains qui font la fac pour faire une fac, moi je ne voulais pas. Je préfère me découvrir davantage. Quand j'ai dis, je vais chanter, ça a fait rire tout le monde... ».

 

Fan de...

Elle se revendique fan de Goldman puis indiscutablement adepte de Gainsbourg, « son univers, sa personnalité me touchent. Ses paroles me font vibrer. Je n'ai pas une voix de diva». Enfant, elle se rappelle avoir goûté à la magie d'un Boby Lapointe et de citer « La maman des poissons » et « Ta Katie t'a quitté ».

 

Famille : je vous aime

La famille, presque le cri du cœur : « un besoin quotidien ». Un lien maternel puissant. Si sa mère n'assiste pas à l'entretien, elle est présente dans la salle. « Elle va régulièrement à Madagascar, j'ai fini par l'accompagner et j'ai découvert des gens heureux. Malgré la pauvreté, ils dégagent une richesse inouïe. Durant trois semaines, j'ai été émue tout le temps alors effectivement, l'argent ne fait pas le bonheur ! Amour, éducation, enfant, j'ai eu la chance de ne manquer de rien... Aujourd'hui c'est vrai mon père me manque. Bien que séparé d'avec ma mère, il a toujours été présent. Il est décédé lorsque j'avais 14 ans. Il a été élu de Rillieux pendant 40 ans, l'un des plus longs mandats municipaux », déclare-t-elle fièrement.

 

Musique, et que Pauline
se mette à chanter

Lors de la première rencontre avec Jocelyn Garabédian, Pauline « méfiante par nature »  ne l'a pas cru. Après avoir mené sa petite enquête, elle découvre sa carrière de musicien, qu'il a effectivement réalisé deux titres pour l'OL et accepte un second rendez-vous où il teste sa voix sur le « Pouvoir des fleurs » de Voulzy. Ensuite elle a travaillé en studio avec Steph Petrier, le chanteur de « Noz » avant d'enregistrer le single « Avec vous » sachant que le club lyonnais ne collabore pas à cette initiative.
 


 

Pauline en questions

 

Couleur de prédilection ?

Le turquoise qui évoque l'océan, la mer, le rêve.
 

Sportive ?
J'ai fait beaucoup de danse.
 

Ton plat préféré ?
La vraie purée.
 

Ton style vestimentaire, sérial shoppeuse ?
J'ai des périodes ou j'achète beaucoup de fringues. Mon style est plutôt rock genre bottes et mini short.
 

Physiquement, un truc que tu détestes en toi ?
Je ne sais pas, je n'ai pas à me plaindre.
 

Qu'est ce que tu aimes à Lyon ?
Les lumières. Je trouve cette ville magique la nuit et j'adore les bords de Saône l'été.
 

Un Lyonnais qui t'épate ?
Une de mes amies pour son énorme recul sur les choses.
 

Si tu trouvais un sex toy dans le tiroir de maman ?
Ca ne me dérangerait pas, ma mère est une femme avant tout.
 

Tu crois à la fidélité ?
Quand je serai mariée, je serais fidèle.
 

Tu es amoureuse ? Qu'attends-tu d'un homme ?
Je suis seule, pour le reste j'attends une présence, de la tendresse, de pouvoir compter sur lui sans qu'il m'étouffe.
 

Le truc qui t'énerve ?
L'hypocrisie. Trop de différence entre les classes sociales, c'est de l'injustice.
 

Tu aimes l'alcool ?
Je n'ai pas spécialement adoré ma seule et unique cuite à 20 ans. En fait je ne bois pas.
 

Pour ou contre l'interdiction de fumer ?
Je m'en fiche.
 

Tu vas voter ?
Non parce que je ne me suis pas inscrite sur les listes électorales et je le regrette.
 

Peur de quelque chose ?
Rien ne me fait peur pas même le fait de me planter parce que j'aurai vécu un truc génial.
 

Chanter en public ?
Ah voilà, j'ai trouvé de quoi j'avais peur ; le trac, l'angoisse. Est ce que cela va bien se passer ?

 

 


Papa fait de la politique
Pauline, c'est un peu notre Mazarine à nous ! Son père Marcel André, puisqu'il s'agit de lui, a été maire UDF de Rillieux de 1972 à 1995. Il avait 64 ans et déjà 5 enfants quand Pauline a fait irruption dans sa seconde vie. « J'aurais voulu que l'on partage tout ce qu'il m'arrive en ce moment. » Pauline dans un souffle. C'est du ciel que l'ancien conseiller général, disparu en 1999, verra s'envoler sa petite dernière.
 


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