|
|
|
Les joujoux
de Maman
Freud avait vu juste, « le jeu est une réalité ». Sous le signe de
l'élégance, depuis l'ouverture d'Olly Boutique en décembre 2005, s'est
installé à Lyon un engouement pour les joujoux sexys, la belle lingerie et
les bons moments. Plus qu'une réussite, c'est une véritable victoire pour
l'adorable Florence Jouve, devenue depuis la référence en terme d'érotisme
dans notre belle ville. De quoi donner des boutons aux garçons qui
trouveraient par le plus grand des hasards un joujou dans le tiroir de
leur maman ! Enquête sur le fruit défendu et les grandes découvertes...
|
Ce garçon qui a
fouillé
les tiroirs
de maman...
Arthur
*
- 21 ans
Etudiant à l'Idrac Lyon
-
« Un beau dimanche matin, dans la maison de campagne de mes parents,
réveil difficile, 10h30, je sors prendre l'air. Maman est sur son balcon,
radieuse, toujours aussi belle à mes yeux. Quelques minutes après, je fais
ma toilette et décide de me raser. N'ayant plus de rasoir, je monte en
rechercher un dans la salle de bains de mes parents. Impossible d'en
trouver un. J'ouvre l'armoire, fouille, et retrouve enfin le vanity de
maman. Maman n'étant pas très ordonnée, je me dis alors que j'ai peut-être
des chances d'y trouver ce que je recherche. J'ouvre sa trousse de voyage.
Ses tampons m'empêchent de trifouiller correctement. Bref, ce n'est pas
ici que je trouverai un rasoir digne de ce nom. Je persiste quand même. Ma
main frôle quelque chose de long, dur, et légèrement collant. Je saisis à
pleine main la chose, l'extirpe du vanity... C'est impensable ! Un dauphin
bleu, long, dur, et légèrement collant me fait face. Non, je n'aurais
effectivement pas réussi à me raser ce matin, mais me voilà maintenant
face à une incroyable, déroutante et dégoûtante découverte. Ma mère, celle
qui m'a mise au monde, s'amuserait avec une espèce de dauphin bleu
ridicule, au bec menaçant, qu'on appelle sex-toy ! Je décide de mieux
l'examiner, et espère au fond qu'il ne s'agit que d'un simple joujou que
nous pourrions plonger mes frères et moi dans la piscine. Mais mon espoir
s'est rapidement dissipé quand, une fois les piles placées, la mascotte du
Grand bleu s'est mis à vibrer. Pour quil soit complet il ne manquerait
plus qu'il tourne sur lui même ! « À table, les enfants ! »,
retentit dans toute la maison. « J'arrive ! ».Dans le miroir, je me
vois à la fois blanc de dégoût et rouge de honte. Pas d'importance, je
dois quand même authentifier ma découverte. Je photographie alors le
dauphin sous tous ses angles. Il fera ainsi l'objet d'une présentation à
mes chers amis... qui ont beaucoup ri ! »
-
*
prénom d'emprunt
Maxime
- 15 ans
Seconde chez les Maristes
-
Si je trouvais par inadvertance un tel objet dans l'un des tiroirs de
maman, je pense que tout d'abord j'en rirais, mais ensuite je le cacherais
encore mieux dans le tiroir pour ne jamais le revoir et que mon frère ne
tombe pas dessus par inadvertance à son tour.
Henri
21 ans
Ecole de commerce
-
Je crierais "au secours !!!", car la vision d'une telle chose m'effraie
plus qu'elle ne me satisfait. Je suis encore un peu buté là dessus, tant
que ça concerne ma mère, tout du moins.
Jill - 20 ans
IUP Sciences Po Lyon
-
Je ne
fouille pas son tiroir, chacun sa vie privée.
Laure-Hélène - 23 ans
Fac Dentaire 4ème année
-
Je
serais extrêmement gênée, j'aurais l'impression de "pénétrer" son
intimité! Je ne crois pas que je serais du genre à essayer cette
trouvaille!!
Nicolas
- 21 ans
Ecole de commerce
-
Je
pense que ça me ferait rire et je pense qu'en voyant mon beau-père je
rigolerais aussi... lol
Qu'en dit l'Eglise ?
Interview du Père Grégoire,
Paroisse de Saint-Nizier
-
-
|
|
Que condamne l'Eglise : le plaisir entre époux ou les déviances sexuelles
pouvant entraîner un éventuel plaisir ?
C'est plutôt la recherche du plaisir pour le plaisir exclusivement. La
vérité de la dimension d'amour qu'il y a dans l'acte sexuel, c'est le don
réciproque des personnes. Quand on parle de luxure, il ne s'agit pas du
plaisir dans l'acte sexuel, voulu et donné par Dieu. Le don des corps,
l'acte sexuel, c'est le langage d'un amour mature du moment que l'homme et
la femme se sont promis de s'aimer toute leur vie. Ça ne veut pas dire
qu'il faut un acte sexuel juste pour avoir des enfants, mais cette
maturité appelle à une fécondité, (...) apporte un fruit. L'acte sexuel est
un don d'amour. La luxure est ce qui va vicier ça. C'est à dire ne voir
dans l'acte sexuel que le plaisir.
Et le plaisir hors
mariage ?
Ce que propose l'Eglise en disant « n'ayez pas de relations sexuelles
avant le mariage », signifie « ne posez pas de gestes qui ne seraient pas
en parfaite adéquation avec ce que vous vivez réellement au moment où vous
les posez », car le geste de l'acte sexuel a une grande valeur dans le
christianisme. C'est un don, une promesse d'une personne à une autre.
Le plaisir individuel
est condamné par l'Eglise alors que les sexologues encouragent la
découverte individuelle du corps. Est-ce aujourd'hui encore considéré
comme une faute ?
Oui. La découverte du corps, ne passe pas forcément par la masturbation.
Enfin, tous les sexologues ne disent pas ça (...) je ne pense pas que ça
aide vraiment à grandir, je ne pense que ça aide à devenir vraiment un
homme ou vraiment une femme.
Alors, pour ou contre
les sex-toys ?
Les utiliser pour un plaisir solitaire, oui c'est une faute (...) L'on a une
vision chrétienne qui est belle et qui est de dire que le corps est fait
pour le don. L'utiliser pour un plaisir solitaire, c'est donc l'utiliser à
contre sens.
Les hommes et les
femmes qui y ont recours vont-ils en enfer ?
Et bien j'espère que non ! (rires) Ce n'est pas parce qu'un bien ou
un mal est indiqué que tout le monde va aller en enfer ! Après l'homme
fait ce qu'il peut.
Le cadre du mariage
est-il synonyme de liberté sexuelle totale pour l'Eglise ?
Ah ben non (rires) Ce n'est pas un permis. Le mariage est le cadre
dans lequel l'homme et la femme sont amenés à vivre leur sexualité de
façon épanouie. (...) La sexualité est une bonne chose, mais bien en user,
c'est en user comme un acte d'amour, une expression de l'amour et donc
l'expression d'un don.
Quel message
souhaitez-vous adresser aujourd'hui aux demoiselles lyonnaises,
incontestablement soumises à une époque où la libération sexuelle et
l'apprentissage du plaisir sont devenus la normalité ?
C'est bien d'être libre, c'est bien d'user de
sa liberté. Et tout ce que je souhaite c'est (...) qu'elles sachent que leur
corps et leur sexualité sont des dons de Dieu (...) que l'on peut l'abîmer
ou au contraire en faire l'instrument d'un épanouissement de soi.
Apprendre à avoir un rapport avec son corps unifié et comment dire,
revenir à son cur.
|