Lyon et le Real Madrid ont fait match nul 1-1 mardi à Gerland en 8e de finale aller de la Ligue des champions, Gomis répondant en fin de match à l’ouverture du score de Benzema, et permettant à Lyon de rester invaincu face au Real, néanmoins favori pour la qualification.
Le Real Madrid pensait bien avoir mis fin à la curieuse malédiction qui le frappe face à Lyon quand Karim Benzema, à peine entré en jeu, ouvrait le score sur son premier ballon (65). Mais un but de Gomis à la 83e minute après une remise de la tête de Cris sur un long coup franc a au moins permis aux joueurs de Claude Puel de prolonger leur invincibilité face au grand club espagnol: depuis 2005, Lyon a battu le Real trois fois et a fait quatre fois match nul. Cette fois, contrairement à la saison dernière quand ils avaient éliminé le Real au même stade de la compétition (1-0, 1-1), laissant les Madrilènes bloqués en huitièmes pour la sixième année consécutive, les Gones ne se sont pas imposés à Gerland. Et cela change tout. "Les statistiques, c’est le passé", avait affirmé Mourinho lundi. Il n’a pas encore tout à fait raison, mais son Real est en position très favorable avant le match retour le 16 mars au stade Santiago Bernabeu. Face à un adversaire dominateur et mieux organisé que l’an dernier, les Lyonnais n’ont en effet jamais paru en mesure de s’imposer. Mais qu’est-ce qui a changé depuis la saison dernière ? Comme en février 2010, Karim Benzema était remplaçant au coup d’envoi. Comme en février 2010, il est entré en jeu à la 64e minute. Seulement, contrairement à la saison dernière, l’ancienne idole de Gerland a été immédiatement décisif. Sur son premier ballon, après un gros travail d’Ozil et un relais de Ronaldo, il contournait la défense lyonnaise et trompait Lloris d’une frappe du droit entre les jambes (65e). Alors que Mourinho lui avait encore préféré Adebayor au coup d’envoi, l’avant-centre des Bleus a ainsi de nouveau confirmé son excellente forme actuelle et a donné de nouveaux motifs de réflexion à son entraîneur.
Avant dix dernières minutes où, relancés par le but de Gomis, ils ont poussé, la deuxième période avait été compliquée pour les Lyonnais. Lloris a ainsi vécu deux minutes brûlantes, sauvé successivement par son poteau sur un coup franc excentré de Ronaldo (49e) puis par sa barre sur une tête de Ramos (50e). Auparavant, les deux équipes, disposées dans le même dispositif, un 4-2-3-1, avaient longtemps semblé réticentes à se livrer pleinement, s’observant mutuellement comme leur reflet dans un miroir. Lors d’une première période verrouillée et pauvre en occasions, la permutation Delgado-Bastos sur les ailes lyonnaises et les déplacements de Ronaldo et Di Maria côté Real ont été les seules libertés prises par deux équipes tactiquement sérieuses. C’est peut-être cela qui a le plus changé au Real. Avec Mourinho à sa tête, le géant aux neuf C1 est devenu plus sérieux, plus humble sans doute, et nécessairement plus efficace. Côté lyonnais, Delgado, choisi pour remplacer Lisandro, blessé, a été intéressant en première période, réussissant ses premiers dribbles et enchaînements. Mais il s’est éteint et n’a pas tout à fait pu faire oublier son compatriote.
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