Propos recueillis par Morgan Couturier
À la veille des premiers échanges sur le central du vélodrome de la Tête d’or, Jo-Wilfried Tsonga et son entraîneur, Thierry Ascione, également directeur du tournoi, font le point sur cette deuxième édition de l’Open Parc. Un défi de taille que Jo ne pourra relever cette année sur le plan sportif.
Nous voilà quasiment un an jour pour jour de votre victoire sur le central. Quels souvenirs gardez-vous, l’un comme l’autre, de cette première édition de l’Open Parc ?
Jo-Wilfried Tsonga : J’en garde des souvenirs assez extraordinaires. Quand on est investi dans un tournoi comme celui-là, qu’on a la chance de jouer et qu’en plus on gagne, c’est top ! Avec Thierry, on en gardera quoi qu’il arrive, de très bons souvenirs.
Thierry Ascione : C’est évident, dans le sens où ça fait très longtemps qu’on parle de ce tournoi, qu’on le prépare. C’était un projet que l’on avait en commun depuis très longtemps avec Jo’ et que ça finisse comme ça, c’est un peu l’histoire rêvée. On peut difficilement faire mieux. Le cadre, les gens qui nous entourent, la famille qui nous regarde, le titre, à un moment donné, lorsque le scénario se passe comme ça, c’est formidable.
Vous l’avez dit, vous pouviez difficilement faire mieux. C’est aussi le scénario idéal pour enraciner ce tournoi, non ?
T.A : C’est évident. Il y a une prise de risques avec ce tournoi, quand on connait les budgets, ce n’est jamais évident. Il fallait assumer ce risque, cette prise de décision. Mais quand on voit que Jo’ gagne le tournoi, pour nous, proches et organisateurs, c’est exceptionnel. Quand on voit également l’engouement qu’il y a eu pendant le tournoi, ou même actuellement auprès de la billetterie, c’est formidable.
Malheureusement, l’an passé, cette victoire à Lyon n’avait pas été suivie d’effets à Roland-Garros. Faut-il y trouver un lien de cause à effet ?
J-W.T : Je pense que pour moi, ça a été plutôt exceptionnel de gagner à Lyon, puisque les semaines qui ont précédé, j’avais eu mon fils, je n’avais pas pu me préparer comme je l’aurais voulu. C’était déjà une très grosse surprise que de jouer et de gagner mon premier tournoi sur terre battue. Je n’avais pas forcément dans les jambes plus de deux tournois. Mais je vous avoue que si j’étais allé directement à Roland-Garros, je ne suis pas sûr que j’aurais fait beaucoup mieux. J’aurais peut-être passé le premier tour, mais je n’aurais peut-être pas réussi à atteindre la deuxième semaine au vu des qualités physiques que j’avais à ce moment-là. C’était déjà une aubaine de gagner à Lyon avec une telle atmosphère. Je jouais tous mes matchs à guichets fermés donc c’était chouette.
Vous qui faites partie intégrante de ce tournoi, que reste-t-il à faire pour le perfectionner ?
J-W.T : Il y a vraiment la place pour faire quelque chose d’encore mieux. Il y a toujours des choses à faire évoluer. C’est ce qu’on s’est dit avec toute l’équipe : faire évoluer le tournoi de façon à ce que ce soit encore mieux pour les spectateurs, plus agréable pour les joueurs et que chaque année, ce soit une belle fête.
T.A : Même si ce fut une très belle première année, on se doit vis-à-vis de nos partenaires, des joueurs qui reviennent, de faire mieux. On est obligé de faire un état des lieux après la première édition. Le rapport ATP est très positif, mais pour durer, il faut faire mieux chaque année. On n’a pas le choix. Si nous faisons exactement comme l’an passé, les gens vont se demander où est l’évolution.
Justement, quelles sont les évolutions ?
T.A : On en a plein. Nous avons deux courts supplémentaires, ce qui apporte plus de confort aux joueurs, plus de places. Nous avions de nombreux spectateurs frustrés de ne pas avoir plus de places, des partenaires qui voulaient un peu plus d’espaces dans le village. Tout est un peu plus grand. Grâce à notre partenariat avec la fédération, nous avons la vraie terre battue de Roland-Garros. Le central est un peu plus grand. On n’a pas le choix. Il y a un tel engouement que l’on est obligé de rendre la pareille.
Les comparaisons avec le GPTL, que l’on entend encore aujourd’hui, ajoutent-t-elles de la pression ?
T.A : Non, parce que la date est différente, l’atmosphère est différente. Le tennis et la stratégie business du tennis n’est plus la même. Les choses ont évolué. Evidemment, c’est parce qu’on a joué avec Jo’ au GPTL qu’on a voulu créer un gros tournoi de tennis dans cette ville. Mais on ne compare pas. On s’en sert, parce qu’on essaye de prendre les choses qui nous plaisaient à l’époque. Nous étions un peu attendus sur la faisabilité du tournoi et les gens ont vu que nous avions mis les moyens pour faire une belle édition. L’objectif, désormais, c’est de tenir bon et d’être là le plus longtemps possible.
J-W.T : Thierry l’a bien résumé. On a tous les deux joué au GPTL. C’est un tournoi qui a marqué les esprits en France. Nous étions très tristes quand ça s’est arrêté. J’y ai gagné mon premier tournoi et c’était un petit clin d’œil que de pouvoir, à nouveau, refouler des terrains à Lyon. C’est une terre de tennis.
« Commencer le tournoi avec des joueurs de ce niveau-là, ça nous a poussé à faire une deuxième édition au moins aussi bonne. »
La réussite de cette première édition a-t-elle facilité les démarches pour recruter de nouveaux joueurs cette année ?
T.A : Les joueurs parlent entre eux, si les conditions étaient bonnes, pas bonnes. Aujourd’hui, le bouche à oreille est attractif. Ça nous met surtout une grosse pression pour le plateau sportif. Commencer le tournoi avec des joueurs de ce niveau-là, ça nous a poussé à faire une deuxième édition au moins aussi bonne. On est assez fier du plateau sportif. Ça reste un tournoi de tennis, même si tout est formidable, ce qui se passe sur le court reste très important.
Que manque-t-il encore à ce tournoi pour attirer les vedettes du circuit, les Djokovic, Murray voire Nadal ?
T.A : C’est compliqué parce qu’aujourd’hui, ils ne jouent pas de 250. Ce n’est pas spécialement nous dans l’absolu. Après tout est possible. C’est un risque économique de mettre tout le budget sur un seul joueur. Quand on prend des joueurs comme ça, on ne peut pas se permettre d’en avoir dix. Ce sont de vrais risques, économiquement et stratégiquement. Mais on va avoir 2 ou 3 Top10, pour un 250, c’est assez rare, plus 3 des 4 meilleurs joueurs français des 20 dernières années. Nous sommes super fiers.
De fait, le plateau s’annonce encore très qualitatif. La course au titre s’annonce plus relevée que l’an passé ?
T.A : Il va y avoir dix vainqueurs potentiels sur le terrain. L’année dernière, il n’y en avait que six ou sept. Ça permettra d’avoir des beaux matchs toute la journée. Il ne faut pas oublier que l’an dernier, le mercredi, on avait Gilles Simon sur le court numéro 2. Ça risque d’arriver encore cette année.
J-W.T : Il ne faut pas banaliser. Ce n’est pas dans tous les tournois que l’on joue devant du public avec de l’ambiance sur tous les courts. J’ai joué pas mal de tournois où jusqu’en demi-finale, il n’y avait personne dans les tribunes.
LE PROGRAMME
JOURNÉES | OUVERTURE VILLAGE | MATCHS | VIE DU VILLAGE VIP |
SAMEDI 19 MAI – ATTENTION PAS DE VILLAGE VIP QUALIFICATIONS SIMPLE |
A partir de 10H30 | 8 matchs | |
DIMANCHE 20 MAI QUALIFICATIONS SIMPLE + 1ER TOUR SIMPLE |
A partir de 10H30 | 6 matchs | GARDEN PARTY EN BLANC AU VILLAGE VIP A PARTIR DE 12H00 |
LUNDI 21 MAI 1ER TOUR SIMPLE 1ER TOUR DOUBLE |
A partir de 11H00 | 10 matchs | LANCEMENT OFFICIEL DU BAR DU VILLAGE VIP A PARTIR DE 18H00 |
MARDI 22 MAI 1ER TOUR SIMPLE 1/8 DE FINALE DOUBLE |
A partir de 11H00 | 10 matchs | SOIREE OFFICIELLE OPEN BOAT-BATEAU QUAI DU RHONE FACE AU MARRIOTT 21H à 2H00 |
MERCREDI 23 MAI 1/8 DE FINALE SIMPLE 1/4 DE FINALE DOUBLE |
A partir de 11H00 | 9 matchs | EN SOIREE AU VILLAGE VIP ANIMATION MUSICALE |
JEUDI 24 MAI 1/4 DE FINALE SIMPLE 1/4 DE FINALE DOUBLE |
A partir de 11H00 | 6 matchs | EN SOIREE VILLAGE VIP ANIMATION MUSICALE |
VENDREDI 25 MAI DEMI FINALE SIMPLE DEMI FINALE DOUBLE |
A partir de 12H30 | 3 matchs | |
SAMEDI 26 MAI FINALE SIMPLE FINALE DOUBLE |
A partir de 12H15 | 2 matchs |
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