Lyon. 400 personnes mobilisées contre les projets de fermeture et d’interdiction de circuler

30 septembre, 2024 | Actualités Politiques | 0 commentaires

Texte : Camille Massé – Manifestation. Les commerçants et les habitants du Grand Lyon ont partagé leur colère ce lundi 30 septembre 2024 devant l’hôtel de la Métropole de Lyon. Le Collectif des Défenseurs de Lyon critique la piétonnisation à outrance.

Klaxons, sirènes et slogans protestataires ont retenti ce lundi 30 septembre 2024, rue du Lac. Les membres du Collectif des Défenseurs de Lyon et du Grand Lyon s’étaient donné rendez-vous à 12h30 sur le parvis de l’hôtel de Métropole de Lyon en ce jour de conseil métropolitain. L’objet de leurs contestations : la politique autoritaire des écologistes mais aussi, par extension, de la Ville de Lyon particulièrement liée à une « piétonnisation à outrance ».

Les manifestants ont accentué leurs revendications avec des fumigènes.

Les manifestants ont accentué leurs revendications avec des fumigènes.

A 12h15, ils étaient 200 mobilisés à 12h15. Un nombre qui a doublé en une heure pour « un concert de mécontentement ». Entre les klaxons et les fumigènes bleus, les dénonciations sont les mêmes : celles d’un « déploiement brutal des projets d’aménagements urbains des collectivités, en dépit du bon sens, et sans écouter les principaux concernés ».

« Bagnon, Koolhas, démission ! » scande la foule

Il s’agit bien de l’écoute qui se trouve au centre de la mobilisation. En effet, tous les manifestants déplorent une absence de prise en compte des avis des résidents et ayants-droits ainsi qu’un manque de dialogue de la part de Métropole. Un manque d’écoute que les manifestations illustrent en portant de grandes oreilles en plastique.

Le Collectif des Défenseurs de Lyon et du Grand Lyon se comparent aux Incorruptibles Gaulois d’Asterix et Obélix.

« On demande du dialogue, de la concertation et non des décisions unilatérales qui nourrissent ce mouvement anti-automobiliste », précise Alexandra Le Creff, gérante de la maroquinerie Barret, située dans la rue Grenette, aujourd’hui fermée à la circulation. Ajoutant que ces aménagements provoquent une baisse de fréquentation, du chiffre d’affaires et transforment, par conséquent, Lyon en une ville dortoir.

Rue Grenette, quai Maréchal Joffre, montée du Chemin neuf, avenue des Frères Lumière, quais de Saône, quartier Bellecombe, etc… Nombreux sont ceux qui subissent les embouteillages délibérément créés sur ces axes de circulation à cause de leur réaménagement cyclable ou de leur dangerosité.

Au total, une trentaine de collectifs était présente.

Au total, une trentaine de collectifs était présente.

La porte-parole nuance tout de même ses propos : « Tous les modes de circulation ont leur place dans Lyon. On souhaite simplement une piétonnisation adaptée à tous les modes de transports et pas une piétonnisation globale. »Christophe Cédat, gérant du Café 203 et représentant des indépendants et des citoyens engagés pour la défense de leur ville et de leurs droits, ajoute, quant à lui : « Oui au partage mais le partage ce n’est pas exclusif. »

Une mobilisation générale du Grand Lyon contre la piétonnisation

Aujourd’hui, le Collectif des Défenseurs de Lyon et du Grand Lyon fédère une trentaine d’associations et de collectifs répartis sur tout le territoire métropolitain, et représente plus de 50 000 pétitionnaires. Ils étaient 200 en juin dernier devant l’hôtel de Ville de Lyon, 400 aujourd’hui devant le Grand Lyon… la contestation prend de la vigueur.

Thomas Rudigoz était également de la partie.

Thomas Rudigoz, élu métropolitain, était également de la partie.

Par ailleurs, cette mobilisation a été soutenue par certains élus métropolitains, descendus sur le parvis pour se mêler à la foule, dont Jérôme Moroge, maire de Pierre-Bénite, Gilles Gascon, maire de Saint-Priest, Véronique Sarselli, maire de Sainte Foy les Lyon, Pascal Blache, maire de Lyon 6, l’ancien député Thomas Rudigoz, et Pascal Charmot, maire de Tassin La Demi-Lune.

« Ces combats ne sont pas individuels. Notre combat quotidien est également celui de se faire entendre et nous essayons de faire passer ce message : la vision métropolitaine n’est absolument pas partagée par l’ensemble du Grand Lyon », martèle de son côté Philippe Cochet, président du groupe d’opposition La Métropole positive.

Les élus Christophe Marguin, Philippe Cochet et Gilles Gascon sont venus soutenir les manifestants.

Les élus Christophe Marguin, Philippe Cochet et Gilles Gascon sont venus soutenir les manifestants.

Parmi les personnalités présentes, on a également compté le chef Christophe Marguin qui caractérise la Métropole comme une « dictature ». A noter que la Métropole a tout de même, contacté par sms ce lundi 30 septembre le collectif pour lui proposer un entretien avec certains vice-présidents, mais ce dernier souhaite rencontrer Bruno Bernard en personne.

Commerçants, habitants et acteurs économiques lyonnais se sont mobilisés.

Commerçants, habitants et acteurs économiques lyonnais se sont mobilisés.

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