Photo © Fabrice Schiff

Par Benjamin Solly

Véronique Maréchal est adjointe aux Affaires Sociales, à la Santé, au Handicap et aux Aides Sociales du 1^e arrondissement de Lyon. A ce titre, elle touche une indemnité de 1170 euros mensuels. Problème, ladite adjointe a été mutée en Guadeloupe au printemps dernier.

L’information a été révélée par Tribune de Lyon. Dépaysée aux Antilles pour raisons professionnelles, Véronique Maréchal continue d’exercer ses fonctions d’adjointe et, subséquemment, de percevoir des indemnités. Une responsabilité qu’elle honore « par mail », assure le 1^e adjoint de l’arrondissement Grégory Climent interrogé par l’hebdomadaire, qui parle d’un travail plutôt « bien fait. »  La situation est ubuesque et la maire du 1^e Nathalie Perrin-Gilbert a livré ses explications, dépeignant les coulisses manœuvrières de la nomination de Véronique Maréchal au poste d’adjointe sur son arrondissement.

« Mme Maréchal a été nommée adjointe en mairie du 1^er au nom d’accord entre le PS et le Gaec malgré mon désaccord à l’époque. Désaccord qui m’avait valu d’être convoqué fin mars 2008 dans le bureau de Gérard Collomb (…) En cas de refus de ma part, tous les dossiers du 1^er seraient bloqués », balance NPG. Cette dernière assure d’ailleurs avoir demandé à Véronique Maréchal  « de laisser sa fonction d’adjointe. »  « Sa réponse étant que je devais lui supprimer sa fonction moi-même, ce qui au vu des alliances PS-Gaec aurait été interprété – par la presse y compris – comme un règlement de compte de ma part face au Gaec », justifie-t-elle

« N’ayant pas moi-même confié son mandat d’adjointe du 1^er à Mme Maréchal, il ne me revient pas de prendre une décision à la place des partis qui lui ont donné sa fonction dur le 1^er », clôt NPG, qui voit dans cette affaire « une illustration du peu de décence de la vie politique à Lyon aujourd’hui. » Engagée dans une réflexion politique différente de la majorité Collomb – dont elle est pourtant issue, Nathalie Perrin-Gilbert vise les municipales de 2014, portée par le Groupement d’Actions et de Réflexions Métropolitaines (Gram) qu’elle a contribué a créer en 2011.