CANTONALES 2004
L�assistante maternelle du 5�me
canton

De notre correspondant
Arnaud Curt
Alexandrine Pesson se situe � mille lieues des �l�phants du PS et de leur
querelles de pouvoir. D�j� maire du cinqui�me arrondissement, elle se lance �
l�assaut du Conseil G�n�ral avec une politique de proximit� bas�e sur le social.
Sans doute pour rappeler que le mot � social � constitue la racine �tymologique
du parti.
En � rouge et noir �,
la chanson de Jeanne Mas pourrait tr�s bien �tre le g�n�rique de campagne
d�Alexandrine Pesson. En effet, la candidate doit cultiver un petit
faible pour ces couleurs qui constituent la majeure partie de sa garde-robe. Ce
personnage profond�ment humain de 63 ans n�a crois� les chemins de la politique
qu�en 1995. Auparavant, elle consacra la majeure partie de ses activit�s au
monde associatif et � son m�tier d�assistante de direction. Ainsi, elle
s�impliqua dans des univers aussi vari�s que le monde du handicap, de
l��ducation, de l��cologie ou de l�urbanisme. Puis � force de cultiver des
relations de bons voisinages avec G�rard Collomb, ce dernier l�embarqua
dans la campagne des municipales. Mais Alexandrine a commenc� la politique � plus
par amiti� que pour une appartenance au PS ; nos enfants allaient � l��cole
ensemble et c��tait normal de l�aider �. Quand, en 2001, les habitants du 5�me
la choisissent comme maire, elle en fut la premi�re surprise car elle pensait
que ses administr�s se situaient plut�t � droite. Selon la candidate socialiste
� le 5�me avait besoin d�une politique sociale de proximit� en
d�veloppant les logements sociaux ou l�aide aux personnes �g�es �.
Proximit� qui s�applique
d�ailleurs dans son local de campagne, un ancien � Point Chaud � en plein
c�ur du 9�me en recevant les diff�rentes dol�ances. � Je n�ai pas
besoin d�aller tracter sur les march�s ou de faire du porte � porte comme mes
adversaires, les habitants savent o� me trouver � affirme la mairesse avec
fiert�. Elle trouve m�me cette proximit� parfois pesante car les gens n�h�sitent
pas � me d�voiler leur intimit�, elle s�assimile � �un cur� de village du 21�me
si�cle �. Elle nous fait plus penser � une assistante maternelle. D�ailleurs
au m�me moment, une octog�naire d�barque dans son Q G pour lui raconter sa
solitude depuis le d�c�s de son mari et n�oserait jamais � sortir � avec un
autre homme. La veuve est imm�diatement aiguill�e vers un club du troisi�me age
qui organise des apr�s-midi avec Pascal Sevran. Mais la candidate a aussi
un �norme besoin de d�compresser en allant p�daler presque tous les soirs dans
son arrondissement ou en se ressour�ant aupr�s de ses enfants C�cile et Didier
qui constituent sa premi�re fiert�.
Elle souhaite cumuler les
mandats d��lue locale et d�partementale car elle juge ces deux fonctions
compl�mentaires. Ainsi, elle pourrait s�occuper pleinement de son
arrondissement. Elle compte dans son comit� de soutien Philippe Meirieu,
le journaliste Jean-Jacques Leirant ou bien encore le professeur
Lansac. Mais elle pourra compter surtout sur le soutien de son mari consid�r� avant tout comme son premier
militant, il passe ses apr�s-midi � distribuer des tracts dans les bo�te aux
lettres. Mais sa politique ax�e sur le tout social n�est pas forc�ment vue d�un
bon �il par une certaine partie de la population du 5�me
arrondissement plut�t s�duite par les id�es de Bernadette Isaac Sibille
son pr�d�cesseur � la mairie, id�es reprises par la candidate milloniste
B�n�dicte Louis et par Michel Havard, candidat UMP, un jeune
chabertiste � peu havard de sourires � selon le bon mot de Lyon
Capitale.
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