Les humeurs de
Justin Calixte
Chronique satirique du
9 juillet 2007
VILAINES MANIERES
Quand je pense qu'il y a des « salopards » qui passent leur
temps à dire du mal des journalistes, quelle honte !
Les médias sont parfaits. Preuve en est, il y a une dizaine
de jours tous les journaux télévisés et radiophoniques ouvraient sur les
infos de première importance. « La libération » de Paris Hilton
était beaucoup plus importante que l'accord sur le mini traité européen ou
les problèmes de la Sécu. Le lendemain, tous, de TF1 à France 2
en passant par Europe 1, BFM ou France Info annonçaient une
nouvelle que nous attendions tous. Non-stop, on nous racontait la
formidable ascension de Joachim Noah, fils de son père
tennisman-chanteur et petit-fils de son grand-père footballeur. Ça c'est
de l'info, coco !
La gauche médiatique a tout essayé pour pallier les
insuffisances de la bande à Hollande. On avait désespérément
cherché des poux à Sarko 1er sur l'université, sur le
mini traité... Et même sur la qualité médiocre de sa foulée pesante de
jogger infernal. Malheureusement, ça ne prend pas. On a dû se replier en
urgence et sans grand succès sur les « insuffisances » de Fillon
que pour ma part je trouve justement un poil « suffisant ». Dieu merci,
Patrick Devedjian, s'est une fois de plus dévoué pour permettre à nos
médias de tomber à bras raccourcis sur la majorité encore intouchable. Il
faut dire que ce « salopard » de Patrick n'y est pas allé de main morte
puisqu'il a traité de « salope » notre immaculée Anne-Marie Comparini.
Hou ! Le vilain macho !
Ayant fréquenté les amis de Monsieur Barre pendant
quelques temps, je n'avais jamais entendu s'offusquer qui que ce soit
quand les amis d'Anne-Marie Comparini traitaient tel ou tel de leur
adversaire du moment de « voyou », de « saligaud » ou pire de « salope »
alors qu'il s'agissait pourtant de mâles incontestables. Il y a « salope »
et « salope ». Il est évident que Patrick Devedjian n'a pas voulu insulter
la gentille Anne-Marie en la faisant passer pour une « femme malpropre ou
de mauvaise vie » (définition du Petit Robert). Il voulait sans doute
rappeler qu'elle avait, telle un vulgaire Besson, « trahi » son
camp à plusieurs reprises. Les mêmes qui aujourd'hui poussent les cris
d'orfraie avaient rigolé quand Madame Roudy avait traité Madame
Boutin de « nazie » ou quand les amis de Ségolène éructaient le
joli mot de traître à l'endroit de Kouchner et Besson.
Que dire de TLM qui s'est fait de la pub en diffusant une
conversation privée sans le moindre intérêt en dehors de ce cri du cur de
Devedjian ? Ah ! Sainte nitouche de Vacher s'expliquant sur les
télés nationales sans la moindre honte ! Certains prétendent que ce
journaliste jadis très engagé chez les jeunes Giscardiens serait toujours
au mieux avec Mercier et par conséquent Anne-Marie Comparini. Voilà
qui pourrait expliquer cette diffusion d'une séquence qui n'était destinée
qu'à nuire. Si les journalistes deviennent des « balances »capables de
telles saloperies, où va-t-on ?Mais ,voilà que je m'emporte une fois de
plus ! Il faudra que moi aussi que je fasse gaffe à mon vocabulaire. Sur
ce, bonnes vacances.
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à
suivre, Chronique satirique du 2 juillet 2007
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