Victor Bosch, prince du
show-biz
De notre correspondante
Françoise Petit
Il y a 15 ans j'aurai pété les plombs .
2003. Victor Bosch, la cinquantaine rugissante gère deux états d'arme
dont il se sert pacifiquement depuis ses années Cabrel à savoir l'émotion et
l'intuition. Le succès du Transbo ne suffisait pas à ce porteur de gênes de
stars. Il fallait au lyonnais, des Victoires Bosch... jusqu'au bout de la scène.
Et voilà le Petit Prince comme l'oxygène
d'une carrière ou les sunlights ne brillaient que pour ses castings, rien que
pour eux. Lui, dans le noir de ses chemises se taisait. Aujourd'hui la logique
artistique du bâtisseur de spectacles aussi pluriels qu'élitistes (de Laurent
Voulzy, à Sylvie Guillem, en passant par Michel Lebb sans
oublier Yehudi Menuhin) s'affiche au grand jour. Victor Bosch
récolte les fruits d'un long parcours sur la méthode qui ne s'enseigne pas.
Lorsqu' il hypothèque sa maison pour croire à
« Notre Dame de Paris » comme Claudel en Dieu, il risquait un purgatoire financier.
Qu'importe, l'associé de Plamandon, s'entraîne tel
un marathonien pour gagner des podiums. Sur la marche à suivre, pas de mystère...
Quand il s'agit de pister les futurs talents ou le programme gagnant Victor
Bosch est là. Additionnant des regards, auditionnant des voix, repérant des
profils, faisant fi de la notion de produits à lancer, le professionnel
ressent qu'un Garou c'est le contraire d'un baril d'Ariel (au fait
ou son passé les barils !).
Notre ex-gône-rocker fait entrer ses choix
dans la légende. Avec le « Petit Prince » (dans le rôle, le fils du restaurateur
Christian Têtedoie) son pari survole Lyon, lieu de naissance de St
Exupéry. Pari poétique dans la capitale à partir du 1er octobre, Paris qui ouvre
ses bras au spectacle le plus attendu de la rentrée. Cela ne monte pas à la tête
d'un Victor Bosch décidé à prouver que l'argent sans passion est aussi insipide
qu'un sabodet congelé !
La magie au cur de chaque projet, se marie
au crédo de cette âme catalane (version couleur de sa personnalité) qui depuis
sa maison de Caluire (avec la complicité de sa famille, Dominique son épouse,
Igor et Dimitri ses fils) et sa boîte de production parisienne (NODO)
gèrent la folie des bonheurs. Le stade de France pour « Spartacus » (avec
Jacques Weber) et « Carmen » sont au menu des derniers entêtements d'un
sacré producteur prêt à crier moteur rue de son premier film en version
comédie. Victor Bosch
aime rire.
Après Victor Hugo, avec les
Popstars (L5 c'est lui), un Gérard Oury serait-il né ce soir ? Demandez à
son perroquet, il sait tout !
Le Petit Prince
d'après l'uvre d'Antoine de Saint-Exupéry
A partir du 1er octobre au
Casino de Paris.
Locations CARREFOUR, PRINTEMPS
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