Le rien est l'ennemi du rien

Par Justin Calixte

Ici, on frise l'exercice de style. Comment remplir mon contrat qui est d'écrire un minimum de 15 lignes dactylographiées sur une circonscription qui n'intéresse pas grand monde parmi vous et oppose un inconnu qui ne se prend pas pour rien, à des laissés-pour-compte dont on ignore même le nom. Quand bien même on vous les rappelle, on les oublie déjà.

Que vous dire de Lamy (ci-dessus) : c'est le nom du candidat RPR qui devrait être "fa-si-la" élire ; il est en effet bien "sol". Ce qui lui rend la vie dorée. Excusez, mais il faut remplir. Lamy, qu'Amplepluisiens, Arbresliens, Bois-d'Oingtiens, Azerguiens, Limonestiens, Thiziens et Tarariens rêvent de garder. Car chacun le sait, elle est lourde à porter l'absence de Lamy, Lamy qu'on sait fidèle… Je vous laisse continuer.

Le socialiste Yvon Olivier ne se fait aucune illusion, il ne sera jamais une grosse huile, pas plus que le FN de service qui, lui, tentera de faire illusion. Bref, comme vous l'avez compris, il n'y a pas grand chose à dire sur les candidats de cette circonscription. Et même rien à dire. Rien de rien !

Pour terminer en beauté ce pensum, oserais-je cet aphorisme de Balzac qui, lui aussi, était payé à la ligne : "Un rienologue est le dieu de la bourgeoisie actuelle ; il est à sa hauteur, il est propre, il est net, il est sans accidents. Ce robinet d'eau chaude glougloute et glouglouterait in saecula saeculorum sans s'arrêter."

Ou plutôt cette phrase de Paul Valéry : "Dieu a tout fait à partir de rien. Mais le rien perce."

NDLR : Nous prions nos lecteurs de bien vouloir excuser le désert photographique que constitue cette chronique mais la fédération du Rhône du Parti socialiste, à qui nous avons demandé une photo de leur candidat, ne semblait pas le connaître non plus. C’est dire !