Texte : Marc de Jouvencel – Fermé depuis 18 ans, l’ancien palais des glaces puis musée d’histoire naturelle fait aujourd’hui triste figure. Les écologistes laissent le bâtiment se dégrader sans sourciller.
« Ils ne savent pas faire autre chose que des pistes cyclables ! » se désole un habitant du boulevard des Belges. Déplorant leur politique mono produit qui conduit à bien des impasses, aussi bien en termes de sécurité que d’art de vivre et, bien entendu, de patrimoine. Un mot totalement absent du vocabulaire wokiste en vigueur à la Ville de Lyon comme à la Métropole. Alors que son voisin, l’immeuble de Tony Garnier est éclatant de renaissance, le Musée Guimet fait pâle figure.

Un filet de protection a été installé pour coiffer la rotonde qui se dégrade chaque jour. Ses vitres cassées sont obturées par des planches… Incroyable mais vrai.
Une désolation pour tous les Lyonnais amoureux de leur architecture et des élus concernés par les enjeux patrimoniaux. Au premier rang desquels Nathalie Perrin-Gilbert fait figure d’exception à gauche de l’échiquier politique totalement inculte. Démise de ses fonctions d’adjointe à la culture par Grégory Doucet au printemps 2024, l’ancien maire du 1er arrondissement se sera battu contre l’abandon du Musée Guimet, sans succès.
Un leg d’un million d’euros jamais utilisé
Dans un entretien à nos confrères du Petit bulletin, en mai 2024, elle expliquait son projet de lieu d’exposition : « J’avais été autorisée par le maire à travailler sur la réouverture du musée Guimet depuis quelques temps déjà. Grâce à un leg d’un million d’euros, on a pu flécher 500 000 euros pour le musée Guimet, et penser son avenir, épaulés par la Biennale d’art contemporain.

Nathalie Perrin-Gilbert se sera battue contre l’abandon du Musée Guimet, sans succès.
Le SDMIS [sapeurs-pompiers de la métropole de Lyon et du Rhône ndlr] ne nous autorisait plus à programmer des ouvertures exceptionnelles, donc on a chiffré à combien pouvaient monter les travaux et on a commencé à programmer une première exposition inédite appelée « Le musée sentimental » dans le cadre de la fermeture du musée Pompidou à Paris. On devait y mêler les œuvres lyonnaises et parisiennes ; c’était une exposition qui permettait au musée de vivre pendant les travaux. » Mais son éviction a fait capoter ce projet pourtant bien pensé.
Retour à la case départ en attendant l’alternance
Nathalie Perrin-Gilbert virée, les écologistes sont retournés à leurs voies lyonnaises… et le bâtiment du Muséum d’histoire naturelle se dégrade à vue d’œil. Pas de quoi empêcher Grégory Doucet de dormir. Ce qui n’est pas le cas de Romain Billard, adjoint au maire du 6ème : « Depuis le début du mandat et l’abandon des ateliers de la danse, je me bats pour que le musée Guimet bénéficie d’une protection au titre des monuments historiques notamment des parties les plus remarquables : rotonde, verrière et façades, garantissant ainsi sa pérennité architecturale ».

Romain Billard, adjoint au maire du 6ème, au chevet de l’immeuble emblématique. Sa renaissance est soumise à l’alternance de 2026.
« Lors du Conseil municipal du 28 septembre 2023, notre groupe Droite Centre et Indépendants avait d’ailleurs porté une motion dans ce sens. Motion rejetée par les écologistes et le Parti socialiste. Le bâtiment n’est donc toujours pas protégé. Depuis, le dossier stagne et a connu suite à notre suivi et insistance à la mairie du 6e arrondissement une avancée à la fin 2024 avec le lancement d’un marché d’assistance à maitrise d’ouvrage sur la reconversion et les scénarios éventuels. Pour la mairie du 6e, cette avancée a le mérite d’arriver mais désormais trop tard dans le mandat ».
« Sur le musée Guimet, la majorité de Grégory Doucet n’a eu aucune ambition politique et n’en manifeste toujours pas »
Nous leur avons donc fait savoir que nous ne voulions pas de prise de décision sur cette dernière année de mandat afin de ne pas engager un projet qui pourrait être abandonné par la prochaine majorité en mars 2026 et engager encore des sommes inutilement. Nous aurons la campagne des municipales pour présenter un projet ambitieux et respectueux pour ce lieu mythique de notre ville et aimé par ses habitants, notamment du 6e » conclut le conseiller municipal.
Parfois évoqués, les projets de cession du bâtiment ne satisfont personne. Alors pourquoi ne pas envisager une réhabilitation sous la forme d’un partenariat public-privé, avec un bail emphytéotique ? Plusieurs professionnels de l’immobilier travaillent sur cette hypothèse qui permettrait de réenchanter ce bâtiment sans grever les finances publiques, exsangues après une décennie de macronisme.
Mais il faudra attendre l’alternance de 2026 pour que ce projet puisse se mettre en place…

. Alors que son voisin, l’immeuble de Tony Garnier est éclatant de renaissance, le Musée Guimet fait pâle figure.
C est vrai que les écolos ne s interressent pas à la culture et à la conservation du patrimoine de notre ville. Leurs leitmotiv c est détruire et faire des pistes cyclables
ce bâtiment est merveilleux. témoin des anciens lieux « d histoire naturelle » , il a fait le délice de nombreux dimanches en famille ou visite, seule. le côté suranné en fait son charme , les musées deviennent tous un peu standardisés. bref il mérite amplement une belle et respectueuse rénovation .
Les journalistes de Lyon People critiquent systématiquement tout ce que fait la mairie de Lyon.
Je déplore aussi que le bâtiment du musée soit fermé, mais il faut bien avoir des priorités selon les budgets.
Et si par exemple des automobilistes qui critiquent le développement des pistes cyclables cessaient de prendre leur voiture pour faire 500 m, il y aurait moins d’embouteillages.
enfant,j’allais les mercredis pluvieux au musée Guimet avec mes cousins .l’accès était gratuit et nous étions en admiration devant les animaux et surtout les antiquités égyptiennes.une après midi de rêves souvent renouvellée.j’ai aujourd’hui 78 ans….
Collomb doucet même combat pas de fric pour ces vieux bâtiments non indispensables à la vie quotidienne .
profitez de votre notoriété chez les friqués pour faire une cagnotte de quelques millions pour y faire des travaux .
un leg de 1 millions est passé ou ?
ce pourrait être l’équivalent d’un jeu de paume à Paris, des franciscaines à deauville , du musée de la photo de charleroi , en tout cas l’occasion pour nos administrés d’aller voir ces 3 lieux et du monde qu’ils drainent plutôt qu’un MAC surfait ou autres , un vrai lieu photographique ou se poser …
Le milieu artistique lyonnais est bien trop însuffisant , passer les beaux arts qui sort du lot , un confluence loin d’être hors temporaire renversante ( et je les compte ?) il n’y a rien ?
le choix de cette ville est le monde de demain , les crèches, les écoles, les ados , la musique électro… une ville à la jeunesse la traverse pour un ailleurs …
Un vrai choix politique qui en soit vaut ce qui vaut .
La vraie nouvelle guerre se livre contre la médiocrité, les mémoricides, et les écolo-fanatiques. Quel est l’avenir d’un peuple qui ne sait plus d’où il vient? Est-ce un hasard si les plus grands prospectivistes sont toujours des gens de grande culture ?
Dans une activité professionnelle où nous redonnons vie à des bâtiments classés, je suis toujours affligé par les abandons.
Tout va changer en 2026
Dehors les pseudos ecolos
Ces gens ont pourrit la ville de Lyon
Honte à eux
Dehors les wokes et bon vent
Nous nous passerons d’eux sans problème
A 85 ans mes neurones fonctionnent encore un peu pour me rappeler mes nombreuses visites avec mes copains du M.R.C. (Mouvement révolutionnaire de Chaponnay où j’avais été nommé trésorier car bon en maths mais on se moquait de la politique alors le mot révolutionnaire c’était « pour rire »!) dans le collège pour garçons de la rue Chaponnay ou nous avions été admis après un concours d’entrée. J’habitais vers la gare des Brotteaux et on aimait voir les collections même les papillons et d’autres bestioles beaucoup plus grosses ! En travaillant j’y avais animé une exposition de Gaz de France où je répétais les leçons commerciales fournies par le gazier! Et quand j’ai eu ma maison où j’avais fais installer un grand aquarium d’eau de mer en 74, je suis retourné pour y voir leurs merveilles colorées dans les leurs. Que des regrets car je voulais que mes petits enfants et même arrière petits enfants découvrent ces collections .
J’ai 68 ans. Ce musée représente pour moi mon enfance et l’intérêt que je porte à l’histoire et à la géographie. Combien de fois m’y suis-je rendue avec ma grand-mère ou un autre membre de ma famille et même plus tard avec mon fils !
Je me souviens de ces momies dans des vitrines en verre. Et de bien d’autres choses !
Le nouveau musée ne représente pas l’histoire de l’ancien.
Comme l’ancien musée n’est pas un monument historique, je suppose qu’il ne pourrait pas bénéficier du Loto du Patrimoine. La prochaine municipalité, en espérant qu’il y ait changement, devrait se préoccuper de ce trésor à réhabiliter.
bien d’accord.On(et pas seulement les Verts)laisse des monuments interessants se dégrader pendant des décennies avant d’en faire quelque chose à bien plus grands frais ou de les abandonner totalement.Par exemple collége Truffaut intelligemment reconverti ou halles de la Martinière…
Je trouve dommage qu un tel bâtiment ne soit pas restauré. C’était un musée fabuleux, il faut réfléchir à son avenir et ne pas le sacrifier. Une partie publique et une partie privée seraient un bon compromis .De plus vu où il est placé !!!
Ah, le souvenir de la petite danseuse, la momie égyptienne que j’allais voir quand j’étais enfant…Et les animaux rares,et bien d’autres choses encore… Cette municipalité laisse tomber un joyau de la ville au profit de quoi?…de nouvelles pistes cyclables, de travaux dont on peut se demander si ils se termineront un jour. Insécurité totale dans les rues livrées à des hordes d’inconscients à roulettes. Vivement les prochaines municipales !