Texte : Bernard Gouttenoire – André Cottavoz était un type merveilleux, loin d’être prétentieux. Bourré de talent, il s’appuyait sur sa palette « hors normes », (un -réel- « plot de boucher ») il avait absolument besoin de cela. C’était toute sa vie. Avec cette vente hors norme, vous allez pouvoir l’intégrer à votre intérieur.
Si très tôt, il crève l’écran et devient ce qu’il avait rêvé d’être, à savoir être « un vrai peintre », André Cottavoz avoue avoir crayonné tout le temps. Il nait à Saint-Marcellin, dans l’Isère, le 29 juillet 1922, soutenu par sa mère, qui voit de suite ses qualités de dessinateur. Passage obligé, il est requis pour le STO pendant les années de guerre. Sa chance ? C’est à l’école des Beaux-Arts de Lyon qu’il la trouve aux cotés de ses professeurs comme Jacques Laplace et Antoine Chartres.
Il est élève, avec Jean Fusaro, Jacques Truphémus, Paul Philibert-Charrin, Micheline Colin, Pierre Doye, Antoine Sanner, André Laurent, Hélène Mouriquand, James Bansac, une équipe qui se fera connaître sous le nom des « Sanzistes » (1947) les successeurs des célèbres « Ziniars » de 1925.
Pierre Combet-Descombes, Jacques Laplace, Emile Didier, Adrien Bas, Etienne Morillon, Louis Bouquet, Albert Tresch constituent les Ziniars. C’est même, l’un deux Jacques Laplace qui leur tracera la voie. En effet, en 1925, à Lyon comme ailleurs tous sont Cézanniens, mais leur Maitre montrera aux jeunes qu’ils peuvent devenir Bonnardistes (de Pierre Bonnard 1867-1947). La brèche est faite les Sanzistes s’engouffrent dedans. Vive la liberté.
André Cottavoz et ses compères Jean Fusaro, Paul Philibert-Charrin et Jacques Truphémus montent très tôt à Paris, (vers 1950 / 55), car pour eux, la seule planche de salut c’est d’écrire leur nom dans la Capitale -aux côtés de Bernard Buffet, Paul Aizpiri, Jean Carzou, Pierre Ambrogiani, Eric Schmid, la toute jeune école de Paris. Celle qui innove.
André Cottavoz choisit sa manière. Il multiplie les couches de peinture et sa façon devient très vite identifiable.
Les expositions se succèdent avec chacun son écriture dessinée, nait une identité propre. Jacques Truphémus aime les couleurs du passé, presque délavées, André Cottavoz nargue ses natures mortes et autres paysages dans la charge du couteau. Alors que Jean Fusaro sera toujours le plus facétieux faisant chanter ses couleurs.
Ils fréquentent les bonnes galeries Romanet, puis Taménaga (qui les emmènera exposer jusqu’au Japon, à Tokyo et à Osaka) et les bons marchands Jacques Zeitoun, chez Kriegel, Mr Pérès et Mr Morita, chez Taménaga (avenue Matignon), ect… Ainsi, André Cottavoz (Doudou pour les intimes), multpliant les voyages et paraissant dans de beaux livres d’art, s’est fait un nom qui compte et une solide réputation. Il est mort, à Vallauris, dans sa maison, le 8 juillet 2012.
La vente exceptionnelle d’une centaine de toiles et lithographies accessibles à tous les budgets, issues des collections familiales sera menée -tambour battant- par Maître Cécile Conan et risque bien, de faire de nombreux envieux…
Mercredi 8 novembre 2023 à 14h30
Hôtel des ventes d’Ainay
8, rue des Castries – Lyon 2eme
Tel 04 72 73 45 67
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