Texte : Margaux Nourry – Châteaux, cloître, moulins… Les heureux lauréats de la Mission Patrimoine pour la sauvegarde du patrimoine en péril, lancée ce lundi 2 septembre 2024, ont été dévoilés ! Douze sites de la région Auvergne-Rhône-Alpes recevront ainsi un soutien financier pour être rénovés. Découvrez-les !
Dans le cadre de la Mission Patrimoine portée par Stéphane Bern, la Fondation du patrimoine, la Française des Jeux (FDJ) ainsi que le ministère de la Culture, une dizaine de sites historiques répartis sur le territoire d’Auvergne-Rhône-Alpes bénéficiera d’un soutien financier afin d’être réhabilités.
Pour les joueurs, les gains peuvent grimper à 1,5M€
Toutefois, il faudra encore attendre la fin de l’année pour connaître le montant de chaque dotation, évaluée en fonction des ventes des tickets de jeux « Mission Patrimoine », proposés par la FDJ. En effet, les fonds récoltés bénéficieront à la Fondation du Patrimoine, laquelle les utilisera pour soutenir la restauration des sites concernés. Depuis 2018, le groupe FDJ avance ainsi plus de 150 millions d’euros collectés.
À ce… jeu, la région Auvergne-Rhône-Alpes pourrait donc être particulièrement concernée. Voici la liste des sites retenus :
Le grand cloître de l’ancien couvent des Ursulines à Thoissey (01)
Il ne reste plus grand-chose de l’ancien couvent des Ursulines, saccagé à la Révolution française et laissé à l’abandon jusqu’à son rachat en 2020 par la commune. La galerie Sud est en ruines, la toiture est en partie effondrée. Des aménagements antérieurs ont, par ailleurs, fragilisé l’édifice de style toscan. Le chantier vise à remettre en état plusieurs galeries du grand cloître grâce à la restauration des charpentes, couvertures, maçonneries et pierres de taille.
Le parc des Millets à Saint-Didier-en-Donjon (03)
Abandonné pendant de nombreuses années avant son rachat en 1999, ce parc de 2,5 hectares mêle rocailles et végétaux, aux abords d’une maison-forte datant de la fin du XVe siècle, elle, déjà restaurée. Malgré des interventions ponctuelles, son patrimoine naturel souffre du changement climatique, tandis que son patrimoine bâti est mis à mal par les éléments : rambardes du pont, brisées, arbres morts. Les travaux consistent, entre autres, en l’élagage des arbres et la création des jardins ornementaux, avant la restauration du pont et des cascatelles.
Le château de Boulogne à Saint-Michel-de-Boulogne (07)
Il s’agit de la plus importante forteresse médiévale du Vivarais ! Mais comment maintenir les animations culturelles du site quand le châtelet d’entrée n’est pas sécurisé ? Au cœur du parc naturel régional des Monts d’Ardèche, le château de Boulogne a déjà subi plusieurs effondrements depuis la fin des années 50. Il fait ainsi l’objet de consolidations depuis 20 ans. Il reste néanmoins des parties instables, dont le pont-terrasse et le châtelet Renaissance.
Le château de Saint-Cirgues-de-Malbert (15)
Ce chantier se veut d’un nouveau genre, ou plutôt d’un ancien. En effet, ce château du XVIIe siècle est restauré par son propriétaire selon des techniques de construction ancestrales. Mais celui-ci manque de moyens face à l’ampleur des travaux avec un étage, le toit et deux cheminées écroulés. Pour l’heure, le château est restauré dans le cadre de chantiers participatifs. Une fois rénovés, les écuries et le château mettront en avant l’histoire du site, le mode de vie et les techniques de construction de l’époque.
Les communs du château au Passage (38)
Les propriétaires ont déjà sauvé ce château des XVe et XVIIIe siècles, mais il faut maintenant s’atteler à la restauration de ses communs, s’étalant sur 1300m2. Malgré un entretien minimum depuis un demi-siècle, les bâtiments sont dégradés et les charpentes sont au bord de l’effondrement. C’est déjà le cas pour une partie de la toiture de la grange et des éléments de la magnanerie. Le tout, a pour vocation à accueillir de nombreuses manifestations telles que des camps de scouts.
Les moulins à farine et à huile à Barret-et-Lioure (39)
Cette remise en fonctionnement d’un patrimoine matériel datant du XVIIe siècle a pour objectif final de valoriser un savoir-faire traditionnel typique de la Drôme. Le plus gros de ce chantier est dédié au moulin à farine, dont il ne reste que le soubassement et les vestiges, ensevelis sous la végétation. Il doit donc être entièrement reconstruit. De son côté, le moulin à huile est presque intact grâce à des travaux de restauration de la toiture et des façades entrepris par les propriétaires. Le chantier concernera alors le mécanisme d’origine de la roue hydraulique et la salle des meules.
Château de Saint-Bonnet-les-Oules (42)
La dernière réfection des toitures de ce château néo-renaissance date de 1876. L’objectif principal de ce chantier vise donc à restaurer ses couvertures. Les parties de l’édifice concernées sont la tour Sud-Ouest et la tourelle d’escalier. Les propriétaires, la famille de Roquigny, ambitionnent de proposer de nouvelles expériences telles que des escape games théâtralisés, afin de partager l’histoire de ce lieu.
Maison de Vignols à Craponne-sur-Arzon (43)
La construction de cet hôtel particulier remonte à près de trois siècles. Depuis, l’édifice a subi les perturbations du temps. Les propriétaires ont déjà réalisé des travaux de couverture en 2008 et 2021, mais la priorité se porte désormais sur les enduits de protection des façades et des maçonneries sous-jacentes, la terrasse, ainsi que les menuiseries extérieures. Par la suite, l’aménagement intérieur sera entrepris. Cette ancienne école de garçons revêtira un nouveau visage en tant que lieu d’échanges culturels.
Église à Saint-Loup à Boudes (63)
Cet édifice religieux qui fait partie du fort villageois s’est vu obligé de fermer ses portes au vu des étaiements et de la précarité de la bâtisse. Pour cause : la mauvaise qualité des sols au niveau des fondations. Par conséquent, des travaux de reprise en sous-œuvre doivent être effectués sur l’ensemble du site datant du XIIe siècle. Au menu, refonte des toitures et d’éléments de maçonnerie ou reprise du dallage.
Église Saint-Jean Apôtre à Régnié-Durette (69)
Ce troisième site religieux, conçu dans la deuxième moitié du XIXe siècle par l’architecte de la basilique de Fourvière à Lyon, Pierre Bossan, est sujet à de nombreuses fissures plus ou moins importantes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’édifice. Ajouter à cela une façade ouest fortement détériorée par les intempéries. À noter que fin 2022, un appel aux dons avait déjà été lancé par la Mairie et l’association pour la restauration de l’église de Régnié-Durette.
Bâtiment de l’Octroi poids et mesure à Albertville (73)
Abandonné depuis plusieurs années, ce bâtiment du XIXe siècle ne peut plus être utilisé au risque de voir le plancher ployer sous son poids. Comme beaucoup de sites sélectionnés, l’édifice doit être restauré intégralement : réfection des menuiseries, travaux de plâtrerie, de peinture ou d’électricité. La municipalité a, tout de même, déjà débuté une partie des travaux garantissant sa mise hors d’eau. Lorsque le site sera rénové, d’ici l’été 2025, il accueillera l’Office du Tourisme.
Château de la Frasse à Sallanches (74)
Ce château du XIVe siècle est le dernier de la liste des sites bénéficiaires. Il se situe au pied du Mont-Blanc offrant ainsi une vue à 360° sur le massif montagneux. Face à l’ampleur des dégâts, le projet consiste en une réhabilitation complète : restauration des façades dans leur état initial, de la charpente dans son état du XVI-XVIIe siècle ainsi que des éléments identifiés comme ayant une valeur patrimoniale. Le projet vise également à une restitution d’une structure en encorbellement et une suppression des appentis et des annexes.
Un des trucs que Macron a fait pour gagner des points, mais comme l’amélioration du salaire brut avec la tentative de réforme de la CSG ou l’amélioration des allocations handicapés, on peut voir que faire des politiques communautaires et sectoriels ne sert à rien. Ici y’a pas eu un point gagné chez les acteurs culturel du patrimoine.
Ca dit beaucoup de choses comme leçon politique à en tirer.
Après on peut pas dire que le centre soit très visible en matière de comm, ça va faire des mois ou des années que j’ai pas vu passé une notif de leurs réseaux, après s’ils cherchent pas à capitaliser sur leurs actions…