Texte : Margaux Nourry – L’église Saint-Jean-Baptiste de Megève fait peau neuve après deux ans de restauration et rénovation. La porte principale a, quant à elle, retrouvé sa splendeur d’autan grâce à l’Atelier Luc Vaganay, ébéniste lyonnais.
Le savoir-faire lyonnais s’est exporté à Megève. Au cœur du village haut-savoyard trône l’église Saint-Jean-Baptiste, dont l’état se détériorait au fil des années. C’est pourquoi la Ville de Megève a choisi de faire appel au cabinet d’architecte Archipat, maître d’œuvre du projet, qui a rassemblé une équipe de « chirurgiens des églises » parmi lesquels… l’ébéniste lyonnais Luc Vaganay et son équipe.
Pendant deux ans, l’édifice baroque, classé Monuments historiques, a été entièrement remis à neuf par de nombreux corps de métier et entreprises régionales : maçon, carreleur, décors peints, chauffagiste, électricien, menuisier, ébéniste, etc… Deux ans ont été nécessaires pour mener à bien ces rénovations financées par la DRAC à hauteur de 329 687 euros, le Département de la Haute-Savoie (200 000 euros) ainsi que la Région Auvergne-Rhône-Alpes (150 000 euros).
Un travail chirurgical
Du côté de l’Atelier Luc Vaganay, Benjamin, en charge du projet, a passé près de 110 heures à restaurer la porte principale, celles de la façade Sud et du chœur ainsi que les confessionnaux. Concernant ces derniers, l’ébéniste a été aidé par la menuiserie Vaublanc.
Le défi était de taille au vu des spécificités de la porte dont la partie centrale remonte à 1692. Un travail chirurgical où la patience était de mise au vu des nombreuses étapes, du nettoyage au vernissage en passant par le décapage à la main et la sculpture de petites pièces à changer.
Pour mener à bien cette restauration, toutes les composantes ont été démontées sur place avant d’être transportées jusqu’à l’atelier lyonnais, situé au 105, rue Vendôme, dans le 6e arrondissement de Lyon. Pendant les travaux, l’église était donc simplement fermée par des portes en bois reconstitué.
Un atelier lyonnais
Un défi relevé avec brio : « On fait appel à nous pour notre expérience et notre respect des délais et de la qualité », justifie modestement Luc Vaganay qui a repris son atelier en 1985, à l’âge de 23 ans. Son atelier est spécialisé dans la restauration de meubles anciens et, depuis 15 ans, du patrimoine, avec une équipe de cinq ébénistes.
Les artisans travaillent pour une clientèle de particuliers mais également d’organismes publics, comme c’est le cas ici. Prochain projet : la chapelle de l’Hôtel-Dieu.
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