Texte : Morgan Couturier – Particulièrement congestionné du fait des travaux d’aménagement du futur tram T10, le quartier de Gerland n’a pas fini de sombrer. En effet, à partir de novembre 2025, la Métropole de Lyon a décidé d’y relocaliser la gare routière, historiquement installée à Perrache.
Dans leur malheur et les larmes inhérentes aux difficultés rencontrées par leur restaurant l’Argençon, Magali et Christophe Michelon nous avaient susurré l’idée. Un bruit de couloir que même eux estimaient difficile à croire. Et pourtant, les écologistes de la Métropole de Lyon ont fini par entériner leurs craintes : le parking du palais des sports de Gerland va bel et bien accueillir la future gare routière de la capitale des Gaules.
Provisoirement, certes, en attendant une potentielle relocalisation du côté de Grand Parilly – solution totalement déconnectée, elle aussi -, mais le calvaire a vocation à durer « entre 5 et 7 ans, avant qu’un site définitif ne soit trouvé et aménagé », décrit la Métropole. Déjà bardée de travaux, la plaine de Gerland n’a donc pas fini de souffrir, avec l’accueil de près de « 150 à 250 cars par jour, soit plus de 2,5 millions de voyageurs par an », dixit l’opposition, par la voix de Christophe Geourjon (groupe Inventer la Métropole de Demain).
Jusqu’à 250 cars à faire circuler quotidiennement sur une voie de circulation
D’autant que sans ces bus, la situation y est déjà chaotique, les travaux d’aménagement du tram T10 obligeant les automobilistes à circuler au ralenti, sur une voie, au fil d’un slalom entre les barrières de chantier. Un véritable exercice de style que devront affronter les chauffeurs de FlixBus et autres compagnies, alors que les passagers devront sagement patienter sur leur siège, pour boucler les interminables derniers kilomètres.

L’avenue Tony Garnier est déjà saturée en permanence
« Gerland devra donc supporter les flux voyageurs de la deuxième plus grande gare routière nationale, un poids considérable pour un quartier qui est déjà asphyxié. Aussi, ce déménagement nous paraît prématuré. Il aurait été plus pertinent et plus efficace d’attendre la fin des travaux du T10. Cela représentait un décalage de seulement quelques mois du chantier du PEM Perrache », poursuit l’élu métropolitain.
Un déménagement nécessaire mais prématuré
Déjà décriés pour leur amateurisme dans la gestion des travaux, les écologistes l’entendent autrement. Malgré les revendications, le projet est ficelé, estimé à 3,9 millions d’euros pour un aménagement provisoire, qui devrait comprendre « 17 quais d’exploitation et 4 quais de régulation, un bâtiment équipé d’une salle d’attente, de guichets de vente pour les opérateurs de bus, mais aussi une salle de repos pour les conducteurs, des toilettes publiques et des bureaux pour l’exploitant de la gare, la société Kisio ».

Idem pour l’avenue Jean-Jaurès
Bien sûr, si les travaux du tram T10 ont vocation à se terminer dans le courant de l’année 2026, le choix du parking du Palais des Sports pose toutefois un autre problème. En effet, celui-ci est déjà bien occupé la semaine, que ce soit par les salariés des entreprises environnantes, par les visiteurs du Ruck Hôtel ou de la piscine du LOU. Mais aussi — et surtout — les jours de matchs, Gerland accueillant les rencontres du LOU Rugby et, depuis peu, de l’ASVEL féminin. Un public souvent installé en dehors de Lyon, et pour qui l’usage de la voiture est inéluctable.
Dès lors, organiser le stationnement des supporters, en plus de l’hébergement des cars de voyageurs, s’annonce être un véritable casse-tête.
Une partie de Tetris pour laquelle la Métropole de Lyon a déjà la réponse : la mise à disposition « sur ces jours précis » de l’ancien parking relais TCL de Gerland, situé à 700 mètres du stade. « Par ailleurs, la rue Jean-Bouin sera réaménagée avec du marquage au sol pour mieux délimiter les stationnements sur cette voie », poursuit-elle.
Une artère particulièrement chargée depuis le passage à sens unique de l’avenue Jean-Jaurès, que les 25 à 30 000 habitants du quartier connaissent également pour sa capacité à héberger les camionnettes des prostituées.
« Dans l’état actuel des choses, je crains que cette implantation ne vienne qu’aggraver une situation déjà préoccupante en termes d’accessibilité, mais aussi de rendre encore plus délicate la cohabitation entre les différents modes de transport : à savoir les piétons, cyclistes, transports en commun, voitures, cars et motos. L’ajout d’un tel flux de cars ne fera qu’exacerber ces difficultés.
Le moindre incident peut rapidement paralyser tout le secteur et/ou avoir des conséquences dramatiques en termes de sécurité », conclut Christophe Geourjon. En attendant, le chaos a une date : l’automne 2025.
Pour éviter de créer des embouteillages, les bagnolards doivent prendre les transports en commun. Choisir un mode de vie tout-en-voiture n’autorise pas à polluer les autres.
Les bus et transports en communs vont créer des embouteillages à eux seuls. Je préfère être coincé dans les embouteillages dans ma voiture plutôt que dans un bus bondé en étant debout
ils auront les camionnettes des prostituées pour se détendre en attendant
bon alors on la met où cette gare si gerland ne vous convient pas?
une grande idée?
même refrain que lors du réaménagement du cours charlemagne qui aujourd’hui voudrait revenir en arrière ?
changez de rengaine et de titre « mauvaisefoipeople » conviendrait mieux.
En cas d’alternance l’an prochain, le cours Charlemagne retrouvera sa physionomie initiale. Ne vous en déplaise, cher lecteur. Merci pour votre fidélité