Texte : Morgan Couturier – En proie à des difficultés financières l’ayant obligé à entamer une procédure de sauvegarde, La Canadienne retrouve le sourire. Libérée de ce poids, la maison de vêtements en cuir et peau lyonnaise, va pouvoir repartir sur des bases saines.

Jean-Sébastien Veilleux l’avait écrit et énoncé haut et fort, il sortirait « sur ses deux jambes », de cette période difficile qu’a connu la maison familiale créée en 1949. Un peu plus d’un an après avoir entamé une procédure de sauvegarde, visant à maintenir en vie La Canadienne et ses 76 ans d’existence, le pari est donc réussi.

Le 18 décembre 2024, le tribunal de commerce de Lyon a en effet, libéré la société et soulagé quelques esprits, à commencer par ceux du PDG de société lyonnaise et sa sœur, Aurélie. Une fierté pour Jean-Sébastien Veilleux, lequel ne cachait pas sa satisfaction, à l’heure d’évoquer la validation de ce plan de sauvegarde.

Les confinements imposés lors de l’épidémie de Covid ont fragilisé La Canadienne

Comme beaucoup, le spécialiste en cuir, peau et autres fourrures, qui réalise aujourd’hui 60% de son chiffre d’affaires sur les marques de doudounes, parkas et imperméables, a payé au prix fort les conséquences du Covid-19 et de ses confinements. Durant cette période, le commerçant lyonnais avait largement critiqué « les aides ridicules », dont il avait fait l’objet.

Dans un courrier adressé en avril 2021, à Bruno Le Maire, alors ministre de l’Économie et des finances, Jean-Sébastien Veilleux avait même pointé un manque à gagner de 2,6 millions d’euros sur 13 mois pour sa société qui compte une dizaine de points de vente dans toute la France.

Un soulagement pour l’entreprise et ses neuf boutiques

Quatre ans plus tard, La Canadienne est donc prête à se relever. Un renouveau illustré notamment par la poursuite de la diversification de sa gamme, le déploiement d’un marché de la seconde main et d’une présence accrue, sur le web, avec le lancement d’un nouveau site au printemps 2025

L’entreprise, basée sur le quai Augagneur, s’est même vue récompensée de ses investissements sur le marché du commerce digital, en témoigne sa troisième place, au classement des meilleurs sites de e-commerce français, établi en avril dernier, par le magazine Capital.

De quoi aborder plus sereinement l’exercice 2025, et de passer l’hiver au chaud. Une période cruciale, sur laquelle la société lyonnaise réalise « 70% de son chiffre d’affaires », eut dit Jean-Sébastien Veilleux, dans les colonnes des Echos.