Piétonnisation de la Presqu’île. Le Mâchon pour la Résistance réunit près de 1000 Lyonnais

25 juin, 2024 | Actualités économiques | 0 commentaires

Texte : Jean-Irénée Riva – Le collectif des Défenseurs de Lyon avait donné rendez-vous à tous ses membres, le jeudi 20 juin 2024, pour « un grand mâchon de la résistance ». Le but ? Dénoncer la fermeture progressive de la ville de Lyon par la municipalité écologiste et le manque d’écoute de cette dernière.

Le silence des Verts n’aura pas raison de leur implication. Ni même de leur détermination. Une semaine après l’organisation d’un premier rassemblement, baptisé le « Café des bouchons », le collectif souhaitait exprimer à nouveau son mécontentement. Alors que leur pétition contre la fermeture et la piétonnisation de la Presqu’île a déjà recueilli plus de 5000 signatures, le mouvement a pris la forme d’un nouveau rassemblement. À la clé, un « mâchon de la résistance », accompagné d’une procession chez plusieurs commerçants victimes de la politique écologiste. Une manière de réunir et d’unir les forces contre des mesures pénalisantes.

Point de départ, le Café 203 de Christophe Cédat

Une « contestation apolitique »

En effet, le collectif des Défenseurs de Lyon, composé de diverses associations de commerçants, riverains, et taxis, cherche à fédérer, à l’heure où les revendications formulées à la mairie, demeurent sans réponse. Bien que ce dernier ne soit pas contre un meilleur partage avec les piétons et les cyclistes, le groupement appelle à « une piétonnisation concertée et transparente ». Selon eux, la restriction des voitures entraînerait une perte substantielle pour les commerçants et les entreprises de la région. Christophe Cedat, propriétaire du Café 203 et figure du mouvement, déplore ainsi des décisions prises sans concertation, avec pour conséquence, « une perte de convivialité et une insécurité croissante dans le quartier ».

Les raisons de leur intégration au Collectif

Les commerçants de Lyon se sont ralliés au collectif des Défenseurs de Lyon principalement pour se faire entendre face aux décisions municipales qu’ils jugent « arbitraires et nuisibles à leurs activités ». « Une ville ne peut pas vivre seulement qu’avec des vélos et des piétons », s’indigne encore Christophe Cedat.

Pour bon nombre de commerçants, leur adhésion au collectif traduit alors une réponse à un manque de respect et de dialogue de la part de la mairie écologiste. « J’ai reçu une réponse très méprisante de la mairie à ce sujet alors que je demandais simplement des informations », ajoute Soledad Lo Greco, responsable de la boutique Au Gant Grenoblois, rue Constantine.

D’autant que ces décisions de la municipalité ne sont pas sans conséquence. Elles risquent d’impacter directement les commerces. « Ces décisions vont beaucoup affecter nos magasins, car nos clients viennent souvent en voiture », insiste Alexandra Le Creff, gérante de la maroquinerie Barret. Des revendications qui illustrent une frustration commune face à la politique menée par la municipalité.

Les conséquences pour les commerçants

« Le Café 203 est en train de perdre la clientèle de plus de 40 ans qui est remplacée par une clientèle plus jeune. Mais ces jeunes consomment moins et différemment », relate Christophe Cedat, sitôt suivi par la gérante de la charcuterie Bonnard, Françoise Barbier. « Pour nous, le risque, c’est la fermeture », souligne-t-elle.

Quant au patron de la Maison Malleval, il explique que « depuis trois mois, il y a moins de fréquence à cause des accès à Lyon de plus en plus compliqués », sous-entendant ainsi, le risque d’une dévitalisation commerciale de la région. De fait, ces témoignages révèlent une crainte commune de voir leurs chiffres d’affaires chuter et leurs activités compromises par des mesures perçues comme déconnectées des besoins commerciaux locaux.

La résistance s’affiche jusqu’à la boutique Au Gant Grenoblois

En célébrant une tradition lyonnaise, le collectif espérait ainsi attirer l’attention sur l’importance de la consultation dans les décisions urbaines, dans un contexte où la Presqu’île représente jusqu’à 650 millions d’euros de chiffres d’affaires, soit autant que le centre commercial Westfield La Part-Dieu. Mais depuis l’arrivée au pouvoir de Grégory Doucet, les commerçants pointent d’ores et déjà, une perte de quelque 200 millions d’euros. Un chiffre qui ne risque pas de s’améliorer avec la fermeture de la rue Grenette et une piétonnisation drastique de la capitale des Gaules.

Prochaine action pendant le conseil municipal de Lyon
Jeudi 27 juin à 9h30
Rendez-vous devant l’Hôtel de Ville de Lyon, place de la Comédie

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/morgan" target="_self">Morgan Couturier</a>

Morgan Couturier

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