Texte : Fanny Suteau et Marco Polisson – Le guide rouge a dévoilé son palmarès 2024 ce lundi 18 mars. Si la Maison Bocuse n’a pas récupéré sa troisième étoile, deux restaurants lyonnais ont obtenu leur première récompense lors de cette 115^e cérémonie.

La cérémonie s’est déroulée en fin d’après-midi, en direct du Palais des Congrès de Tours, avec près de 700 chefs français réunis. 62 établissements ont été promus par le Guide Michelin, dont 52 ont remporté leur première étoile.

L’Atelier des Augustins – Photo Matthieu Cellard

A Lyon, L’Atelier des Augustins dans le 1^er arrondissement, dirigé par le chef Nicolas Guilloton, et Burgundy by Matthieu (chef Matthieu Girardon) dans le 2^e arrondissement ont obtenu leur première étoile. Tout comme le restaurant L’Aintimiste, dirigé par le chef Jérôme Busset, à Poncin (01), territoire cher à Anne-Sophie Secondi, directrice générale du GIP Cerdon Vallée de l’Ain.

Le restaurant Prairial dans le 2^e arrondissement de Lyon a, quant à lui, confirmé son étoile au guide Michelin ainsi que l’étoile verte, qui récompense son engagement environnement. Une distinction qui vient souligner une nouvelle expérience, proposée par le chef Gaëtan Gentil et sa compagne Céline Boinon.

Le guide Michelin est passé en 30 ans de 300 000 à 32 000 exemplaires

Enfin, la Maison Bocuse, qui célèbre cette année ses 100 ans, n’a pas retrouvé sa 3ème étoile injustement supprimée en 2020. Les pros qui suivent de près le travail acharné d’Olivier Couvin et de Gilles Rheinhardt sont tristes mais pas étonnés. Depuis l’arrivée à sa tête d’un professionnel du marketing, le Michelin n’est plus un guide de référence.

Gwendal Poullenec, c’est son nom, a transformé depuis 2018 le guide rouge en objet commercial qui ne survit que par et pour la polémique. La suppression de l’étoile de la Cour des Loges (Vieux Lyon), cette année, en est une nouvelle illustration. Mais ses rodomontades ne trompent personne : « Depuis dix ans, l’érosion des ventes est constante et accuse une chute de 62% » révèle Livres Hebdo.

Si la majorité des chefs préfère la fermer, la grande gueule qu’est Marc Veyrat n’hésite pas à l’ouvrir. « Le patron du Michelin sort d’une école de commerce. Il vient me juger mais il n’y connaît rien à la gastronomie. Il devrait être destitué immédiatement. » a-t-il tonné sur Europe 1 avant d’engager une procédure judiciaire.

Bravo chef !