Texte : Margaux Nourry avec Odile Mattei – Excellence. Singularité. Modernité. Tels étaient les maîtres mots de la finale internationale du Prix international ArsNova de la cuisine d’auteur (connu sous le nom de Prix Taittinger) qui s’est tenu ce mardi 4 février, dans les locaux de l’École des arts culinaires Le Cordon Bleu, à Paris, suivi d’un dîner de gala, organisé à l’Opéra Bastille.
Et c’est l’Allemand Franz Josef Unterlechner, chef du Schwarzreiter Tagesbar et Schwarzreiter à Munich, qui a décroché l’or. Viennent compléter le podium Raphaël Garel, sous-chef au restaurant Paul Bocuse et représentant de la France (son portrait ici), ainsi que le Suisse Matthieu Maeder, cuisinier au Valrose de Rougemont.
Une cuisine jeune et moderne
Cette édition se voulait hors du commun : « En 57 ans, c’est la première fois qu’un chef allemand gagne, une nouvelle génération émerge, notamment en Allemagne, atteste Jean-Pierre Redon, secrétaire général du concours depuis 2009. L’objectif était de mettre en avant une cuisine plus d’actualité et plus moderne. »
Un propos également souligné par le président du jury 2025 Emmanuel Renaut, chef triplement étoilé du Flocons de Sel à Megève : « C’était une belle édition avec une cuisine de jeunes avec une vraie identité culinaire. » Surnommé « l’Everest de la gastronomie » du fait de son exigence, ce concours invite à la créativité autour d’un produit phare. Cette année, il s’agissait de la canette, thème connu à l’avance, ainsi que l’huître, découvert le Jour J.
Une préparation rigoureuse
Le jeune représentant de la France, déjà Prix Prosper Montagné 2022 et Prix de la meilleure brigade de France en 2004, au regard de sa 2ème place, confie : « Je me suis entrainé sur mes jours de repos depuis le mois d’octobre pour préparer ce concours, c’est vrai, je suis déçu, mais j’ai des projets… le MOF. Gagner un concours est une reconnaissance de ses pairs ».
De son côté, la journaliste culinaire Odile Mattei mit un point d’honneur à saluer ce concours gastronomique au « supplément d’âme que n’ont pas tous les concours ». « Il se déroule avec sérieux dans un esprit de belle concorde entre les candidats et les organisateurs », expose-t-elle.
Avant de poursuivre : « La personnalité de Vitalie Taittinger, présidente de la Maison Taittinger et de ses fidèles collaborateurs impulsent cette ambiance chaleureuse. Autrement dit, c’est un prix qui se distingue par son exigence et son esprit familial (Pierre Emmanuel Taittinger et sa fille Vitalie). »
La reconnaissance, les finalistes l’ont déjà selon Jean-Pierre Redon : « Le candidat allemand avait terminé 4e l’an dernier. Cette année, il est vainqueur. Emmanuel Renaut avait terminé 3e et Eric Briffard 2e ! Et quelle carrière ! », se souvient-il. Des propos appuyés par notre collaboratrice, Odile Mattei « oui, ces deux chefs ont une belle carrière ! Raphaël est déçu, c’est normal, mais c’est un battant. Il a l’âme d’un champion. Il va se présenter à d’autres concours. Et à mon avis, il se représentera à la prochaine édition de ce grand et beau Ars Nova » !
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