Texte : Morgan Couturier – Lui-même victime de la tragique disparition de son fils, dans un accident de la route, le chef étoilé, Yannick Alleno mène depuis deux ans, un combat contre les « homicides routiers ». Pour ce faire, le célèbre gastronome propose aux familles et amis déchirés, de participer à une séance photo le 11 septembre prochain, à l’hôtel Royal, de façon à afficher ces portraits, sur la chaussée parisienne, au printemps prochain.
« L’histoire n’est qu’un perpétuel recommencement, une suite de victoires et de défaites ». Là, est tout le problème, lorsque ces mêmes défaites prennent la forme de tragiques accidents de la route. Alors que les récents décès de la petite Kamilya à Vallauris et du gendarme de Mougins, sont venus repositionner ces drames sur le devant de la scène, le chef parisien, Yannick Alleno, n’a pas attendu ces tristes faits d’actualité, pour réagir.
En effet, deux ans après la perte de son fils, frappé « par un chauffard sous l’emprise de l’alcool », le gastronome ne cesse d’agir en faveur de la prévention de ces « homicides routiers ». Une qualification longtemps espérée par le chef étoilé, que la députée sortante de la 4e circonscription du Rhône, Anne Brugnera, avait fini par présenter à l’Assemblée nationale, le 31 janvier 2024, avant que celle-ci soit votée au Sénat, en mars 2024, sans être adoptée.
3500 victimes des accidents de la route chaque année, dont 700 jeunes de moins de 25 ans
Mais si une telle avancée aurait vocation à alléger la peine des proches endeuillés, Yannick Alleno a bien l’attention d’aller plus loin, au travers de son association Antoine Alléno. Pour preuve, ce shooting photo organisé à Lyon, ce mercredi 11 septembre, par la photographe, Maria Greco-Naccarato, au travers duquel l’association veut immortaliser le visage de « ces parents, frères, sœurs, grands-parents, cousins, amis et autres collègues », frappés par la disparition tragique d’un proche.
« On essaye de rassembler tout le monde et que l’on puisse prendre conscience de ces violences routières », évoque l’organisation. À l’instar d’une dizaine de villes françaises (dont Megève, le 18 octobre), ces visages lyonnais figureront alors parmi 2912 portraits retenus, exposés à même le sol du pont de l’Alma, au printemps 2025.
Transformer la douleur en énergie positive
Fermés à la circulation, le temps d’une journée, les 150 mètres de l’édifice parisien, pourraient alors être l’occasion de mettre un visage sur ces victimes indirectes, que peuvent être les Lyonnaises Laure Cedat et Jessica Souchit, mamans d’Iris et Warren, fauchés par un chauffard ambulancier en août 2022 ou encore la famille d’Anne-Laure Moreno, tristement disparue en 2016.
Quant à la séance photo, cette dernière pourrait être l’occasion de libérer les paroles, le chef Yannick Alleno promettant des temps d’échanges avec les participants. Un recueillement « pour se reconstruire et réapprendre à respirer », dixit l’association, mais aussi et surtout une action artistique, vouée à trouver un écho auprès des pouvoirs publics. A l’instar du discours d’Harmonie Comyn, le chef et son mouvement veulent marquer les esprits. Et rendre un hommage mérité, à ces victimes et ces jeunes trop vite disparus.
Séance photo organisée le mercredi 11 septembre, de 11h à 16h, à l’hôtel Royal, 20 place Bellecour – 69002 Lyon.
>Inscriptions par mail à alive@associationantoinealleno.fr
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